Des dizaines de chefs d’entreprise français pourraient accompagner Macron en Tunisie

 Des dizaines de chefs d’entreprise français pourraient accompagner Macron en Tunisie

Emmanuel Macron saluant l’ancien ministre du Développement


Le président français Emmanuel Macron, qui sera à Tunis les 31 janvier et 1er février, a reçu à Versailles quelques 140 grands dirigeants d’entreprises internationales. A l’ordre du jour : l’examen de plusieurs projets dans lesquels la France voudrait investir, dont une grande partie consisteraient en des investissements en Tunisie.


Selon nos confrères du site algérien TSA, au moins deux PDG algériens étaient parmi les convives de Macron. Il s’agirait, selon la même source, de Issad Rebrab, PDG du groupe Cevital, une holding spécialisée dans l’agroalimentaire, et Abderrahmanie Benhamadi, PDG du groupe Condor, leader de l’électroménager au Maghreb. Ce dernier compte déjà parmi les grands investisseurs étrangers en Tunisie, tandis que le second annonce depuis quelques temps également son intention d’investir dans la Tunisie voisine.


Mais sur la liste des hommes d’affaires invités par Emmanuel Macron, dont la visite d’Etat de deux jours en Tunisie est annoncée pour la fin du mois de janvier courant, « aucun homme d’affaires ou président d’un groupe tunisien n’était sur la liste des 140 », regrettent des médias nationaux. Pas assez riches les Tunisiens ? Certains observateurs tempèrent cette « anomalie » par le fait qu’il s’agissait précisément de prospection dans les rangs de capitaux étrangers au pays.


Le site tunisien African Manager a néanmoins contacté l’ambassadeur français en Tunisie, très actif sur les réseaux sociaux, notamment pour faire l’éloge des produits et des entrepreneurs tunisiens, afin de lui demander des informations à ce sujet. En vain. Peut-être que le président français ne croit pas en la Tunisie qu’il visitera dans quelques jours.  


 


« La demande a été plus forte que prévu »


C’est par ailleurs ce qu’assure l’Elysée, qui confiait même avoir dû « refuser du monde »…  Alors que les organisateurs tablaient sur une petite centaine d’invités, quelques 140 patrons de multinationales ont finalement confirmé leur présence le 22 janvier autour d’Emmanuel Macron au Château de Versailles, pour un sommet sur l’attractivité baptisé « Choose France ».


De Lloyd Blankfein, (Goldman Sachs) en passant par James Quincey (Coca-Cola), Bill McDermott pour le géant de l'informatique SAP, Jonas Prinsing, Emmanuel Faber (Danone), Thomas Buberl (Axa), Maurice Lévy (Publicis), Jean-Laurent Bonnafé (BNP-Paribas) ou encore Benoît Potier (Air Liquide)… le plateau était impressionnant et ne manquait pas de fleurons mondiaux de l’industrie. Sheryl Sandberg, numéro deux de Facebook et Sundar Pichai patron de Google auraient eux aussi rejoint le raout versaillais.


Il y avait donc pour Macron de quoi déployer l’un de ses principaux savoir-faire d’ancien banquier en matière de diplomatie économique.


 


Seif Soudani