Démarrage des élections législatives partielles en Allemagne
Coup d’envoi des élections législatives partielles en Allemagne ce vendredi 15 décembre 2017, qui se poursuivent sur 3 jours jusqu’à dimanche 17 décembre 2017. Pour ce faire, pas moins de dix bureaux de vote sont mis à disposition de la communauté tunisienne, répartis sur quatre des plus grandes villes allemandes : Berlin, Bonn, Munich et Hambourg et ouverts de 9h à 18h. Un scrutin dont les enjeux sont disproportionnellement grands par rapport à sa taille.
Au total, ce sont pas moins de 26 listes électorales, dont uniquement 6 femmes, qui s’affrontent après s’être présentées à ce scrutin partiel afin de combler la vacance créé par le rapatriement de Hatem Chahreddine Ferjeni qu’il s’agit donc de remplacer depuis sa nomination surprise lors du dernier remaniement ministériel au secrétariat d'Etat chargé de la diplomatie économique auprès du ministre des Affaires étrangères.
Régulièrement critiquée ces dernières semaines étant donné leur coût s’élevant à plus de 500 millions de dinars à l’ISIE et au contribuable tunisien, ces élections n’accueilleront finalement que 4740 électeurs inscrits sur les listes une population de 93.000 Tunisiens résidents en Allemagne (soit seulement 5% de la communauté).
Un taux de mobilisation relativement faible si l’on considère la moyenne de 50% d’abstention enregistrée lors des élections précédentes d’octobre et décembre 2014, connaissant toutes les entraves posées par l’éloignement géographique de certains électeurs par rapport aux bureaux de vote.
Parmi les prétendants outsiders indépendants pour briguer ce mandat législatif à l’importance symbolique décuplée, de jeunes figures publiques telles que Yassine Ayari et Slim Amamou (Parti pirate tunisien), deux anciens cyberactivistes engagés dans les évènements de la révolution, et dont les chemins se sont séparés précisément par la politique après 2011.
Bien que de taille réduite, le scrutin n’en demeure pas moins un test grandeur nature pour la classe politique tunisienne à mi-mandat et les équilibres au pouvoir, mais aussi pour le nouveau Conseil de l’ISIE, une haute autorité électorale traversée pour la première fois de son existence par une crise de crédibilité issue de ses divisions internes, et qui peine à trouver un consensus sur le calendrier électoral des municipales, prévues initialement le 25 mars 2018 et qui pourraient être reportées à une date ultérieure, à en croire le nouveau président de l’Instance Mohamed Tlili Mansri.
Seif Soudani