Décès de Noura Borsali, militante féministe
L’intellectuelle, activiste des droits de l’homme, journaliste et militante féministe Noura Borsali est décédée dans la nuit du 13 au 14 novembre 2017. Selon le vice-président de l’Instance Vérité & Dignité, Zouheir Makhlouf, son ex collègue est décédée d’un malaise cardiaque. Borsali avait démissionné dès novembre 2014 de l’IVD après avoir prêté serment en juin de la même année.
La défunte avait alors évoqué plusieurs différends avec la présidente de l’Instance Sihem Bensedrine, pour expliquer sa démission précoce. Depuis, Borsali collaborait notamment aux sites Nawaat et Kapitalis.
Universitaire et femme de culture, elle a milité durant ces dernières quatre décennies pour les droits des femmes et rédigé de nombreux ouvrages consacrés à l’histoire de la Tunisie contemporaine. Critique de cinéma, ancienne présidente de l’Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (ATPCC), Noura Borsali a également beaucoup écrit sur le cinéma tunisien, arabe et africain. On lui doit entre autres un essai intitulé « Ébauche d’un état des lieux de la critique cinématographique au Maghreb » ainsi qu'un Livre d’entretiens avec Ahmed Ben Salah (janvier 2008).
Titulaire d’un DEA de sémiologie de l’université Paris VII, elle a longtemps enseigné les lettres françaises à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales et de Tunis, tout en militant au sein du bureau tunisien d’Amnesty International sous la dictature.
Grand reporter en Algérie, au Maroc et en Égypte, elle a aussi été membre indépendant de la Haute Instance pour la protection des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique en 2011, et membre du Comité supérieur des droits de l'Homme l’année suivante.
S.S