De « nouvelles informations » relancent-elles l’espoir sur le sort de Chourabi et Gtari ?
Les journalistes Sofiene Chourabi et Nadhir Gtari seraient « toujours en vie », selon des sources informées de la chaine libyenne privée « 218 TV », ce qui contredit la thèse selon laquelle les deux reporters avaient été exécutés par des djihadistes, relayée par une autre chaîne libyenne début 2017. Le SNJT émet des doutes quant à la véracité des derniers éléments communiqués à la TAP.
Les mêmes sources qui ont préféré taire leur identité ont déclaré à l’agence TAP que Chourabi et Gtari sont « actuellement retenus dans un local situé entre Syrte et Béni Walid », précisant que « ce lieu a été transformé en prison par des groupes extrémistes depuis qu’ils contrôlent la région ». La chaine a par ailleurs diffusé hier dimanche soir 16 juillet dans son journal de 20h00 des déclarations de la mère du journaliste Nadhir Gtari à ce sujet.
Après avoir mené un long sit-in en 2016, Place du gouvernement, cette dernière affirme aujourd’hui qu’elle exigera de rencontrer le chef du gouvernement Youssef Chahed, « à la lumière de ces nouvelles révélations ». La TV privée verse-t-elle dans un certain voyeurisme en profitant du dénouement d’une mère ?
C’est ce que semble penser le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Néji Bghouri, qui a aussitôt mis en doute cette information diffusée par la chaine libyenne. Pour le SNJT, « la nouvelle n’est pas crédible tant qu’elle ne s’appuie pas sur des sources officielles ou militaires.
« Ni le gouvernement tunisien ni la justice n’ont joué convenablement leur rôle dans la recherche de la vérité », regrette en outre Bghouri.
Pour rappel nos deux confrères journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Gtari avaient été kidnappés le 8 septembre 2014, par un groupe armé alors qu’ils menaient une enquête, pour le compte de la chaine privée tunisienne First TV, sur la surveillance des gisements pétrolifères à Ajdabiya.
Revoir notre entretien vidéo avec Kaïs Mabrouk, PDG de la chaîne.
S.S