Covid-19 : Entretien téléphonique entre Saïed et Mohammed VI

 Covid-19 : Entretien téléphonique entre Saïed et Mohammed VI


Le président de la République Kais Saïed s’est entretenu au téléphone le 24 mars au soir avec le Roi du Maroc Mohammed VI. L’entretien a essentiellement porté sur la situation sanitaire dans les deux pays, selon Carthage, qui précise que l’accent sera mis sur le renforcement de la coopération entre les deux pays frères, de sorte de tirer profit de l’expérience de chaque pays dans sa lutte contre la pandémie du Covid-19.


 


Selon un communiqué, le chef de l’Etat tunisien a insisté sur « la nécessité d'adopter une approche différente de celles déjà prises ». Il a à cet égard évoqué la récente initiative tunisienne de présenter un projet de décision au Conseil de sécurité de l'ONU afin de lutter plus efficacement contre la propagation du Covid-19, la Tunisie étant pour rappel membre non-permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies jusqu’à l’été 2021.


De son côté, le Roi Mohammed VI a souligné l'importance de ce que cette approche soit également régionale.


Dès samedi dernier, Kais Saïed avait ainsi demandé au Conseil de sécurité de l'ONU une réunion urgente consacrée à « l'examen des répercussions du Covid-19 sur la paix et la stabilité internationales ainsi qu'aux mesures d'urgence à prendre par le Conseil pour soutenir les efforts des Etats » en vue de contenir cette pandémie.


Une demande qui intervient à la suite à la déclaration de Saïed, à l'ouverture des travaux du Conseil de sécurité nationale tenu le 20 mars, au cours de laquelle il a souligné l'impératif d'une une approche universelle dans le cadre des mécanismes internationaux, en particulier, dans le cadre des institutions onusiennes, dès lors que les mesures nationales demeurent insuffisantes pour affronter un virus qui menace l’humanité toute entière.


 


La thérapie à base de chloroquine pratiquée par les deux pays


Alors que la France attend encore les résultats d’essais cliniques, des médecins tunisiens ont entamé l’usage de la chloroquine, un ancien traitement antipaludique bon marché, en association avec d’autres médicaments tels que l’AZT, dans le cadre d’essais cliniques visant à traiter des sujets contaminés par le Covid-19, d’après le directeur général des soins de santé de base, Chokri Hammouda.


Des essais menés par un groupe de scientifiques et de chercheurs en Tunisie en coordination avec le Laboratoire national de contrôle des médicaments (LNCM), le Centre national de pharmacovigilance et l’Instance nationale de l’évaluation et de l’accréditation en santé (INEAS), soulignant que la direction des soins de santé de base « a fait l’acquisition de quantités suffisantes de chloroquine, grâce au soutien de la Pharmacie centrale et de la Banque Centrale ».


Au même moment, le Maroc a décidé de recourir à cette molécule, selon une circulaire du ministère marocain de la santé, adressée depuis lundi aux centres hospitaliers et aux directeurs régionaux de la santé, qui annonce l’« introduction de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge thérapeutique des cas confirmés de Covid-19 ». « Des efforts ont été déployés afin d’assurer la disponibilité de ces médicaments », ajoute le ministère qui appelle toutefois à une « gestion rationnelle des stocks ».


Des mesures qui peuvent expliquer la disparition du médicament en pharmacie, les stocks ayant été réquisitionnés par le système hospitalier respectivement dans les deux pays où l’on craint par ailleurs la création d’un marché secondaires tout comme l’auto médication.


 


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