Chaos et vandalisme à la médina de Tunis

Dans la nuit du 14 au 15 juillet, des riverains, des vacanciers et des piétons qui passaient par là ont été stupéfaits par les scènes de bagarre généralisées qui ont dégénéré en vols et en vandalisme de nombreux cafés et boutiques de la vieille ville de Tunis.

Mouvement de panique et incompréhension générale

Partie de rue Houinet Achour, une rixe s’est rapidement étendue à la Place du Tribunal et la rue du Pachaen passant par la rue Sidi Ben Arous jusque la Mosquée de la Zitouna, dans une médina grouillant de piétons comme le veut la tradition des nuits ramadanesques animées.

Selon des témoins oculaires, tout serait parti d’une ordinaire bagarre faisant suite à l’agression verbale d’un couple par un individu à la terrasse d’un café achalandé. Armes blanches, épées, jets de pierre et coups violents vont alors fuser. La police de Bab Souika a confirmé mercredi que des bandes armées rivales avaient exploité l’incident initial pour se livrer à des pillages. D’autres versions soupçonnent une préméditation via le scénario d’une rixe feinte et mise en scène dès le départ. Prises de court, les forces de l'ordre n'ont procédé à de rares interpellations que tard dans la nuit.

Quoiqu’il en soit, d’une violence inédite, le chaos qui a secoué la médina a laissé de nombreuses personnes en état de choc et fait plusieurs blessés, ce qui inquiète sur le sérieux du dispositif sécuritaire mis en place, en plein état d’urgence, et à quelques mètres du site sensible de la Place du Gouvernement à la Kasbah.

S.S