Avocats sans frontières sensibilise les étudiants à la « Loi n°5 »
Des étudiants de l’École supérieure de l'audiovisuel et du cinéma de Gammarth (ESAC) ont eu la surprise d’assister lundi à une pièce de théâtre non programmée dans leur salle de cours. Organisé conjointement par l’école et l’ONG Avocats sans frontières (ASF), cet événement vise à les sensibiliser au respect de leurs droits de justiciables.
La Loi n° 2016-5 du 16 février 2016, abrégée en « Loi n°5 » est une réforme du Code procédure pénale renforçant notamment les droits du prévenu. Ainsi, toute personne interpellée ne peut être placée en garde à vue que sur avis du procureur, et ce pour une durée ne dépassant pas 48 heures. Mais, c’est surtout la disposition prévoyant le droit à l’assistance d’un avocat et à une visite médicale dès le début de la garde à vue, qui a fait la notoriété de la loi.
Une notoriété encore insuffisante selon ASF, qui fait de la promotion de cette loi l’une de ses priorités en Tunisie. L’ONG multiplie les événements et actions en ce sens. Celle qui a eu lieu à Gammarth lundi est la première d’un genre nouveau. Le scénario a été écrit de sorte que les étudiants ont pu aisément s’identifier aux personnages de la pièce jouée devant eux. Celle-ci a d’ailleurs « donné lieu à un riche échange », explique Lassaad Jamoussi, directeur de l’école à l’initiative de l’événement.
Certains des étudiants présents se sont fixé comme objectif d’introduire la question des droits du prévenu dans leurs projets cinématographiques prévus cette année.
Rached Cherif