Attentat de Sousse : arrestation de six policiers
Rebondissement considérable dans l’affaire de l’attentat de Sousse : un officier de police de la brigade de sûreté touristique ainsi que cinq agents appartenant à cette brigade ont été arrêtés et incarcérés sur ordre d’un juge d’instruction de Tunis, apprend-on vendredi 8 janvier.
C’est Kamel Barbouche, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme de l’Aouina, qui a indiqué à la mi-journée à l’agence TAP que le juge d’instruction a émis dès le 6 janvier un mandat de dépôt à l’encontre du chef de la sécurité touristique à Sousse, dans l’affaire de l’attentat terroriste survenu en juin dernier.
Le juge d’instruction a également ordonné la mise en examen de 5 autres agents dépendant de la même brigade sécuritaire qui a sous son autorité la zone du Port de Kantaoui, a aussi révélé Barbouche.
Il n’est pas clair à l’heure qu’il est si l’enquête a permis d’établir qu’il y a eu des complicités, ou simplement des négligences dans la prévention de cet acte qui a duré plus de 40 minutes selon des témoins, sans être perturbé par l’intervention des forces armées pourtant en alerte et censées être stationnées à quelques dizaines de mètres des lieux.
La Grande Bretagne avait dépêché sur place une unité d’enquêteurs relevant de Scotland Yard.
Perpétré par un jeune étudiant djihadiste de 21 ans, l’attentat terroriste, le plus meurtrier de l’histoire du pays, avait été perpétré dans la zone touristique d’El-Kantaoui à Sousse le 26 juin 2015, et avait fait 39 morts et plus de 40 blessés, dont la plupart sont des ressortissants britanniques.
La nouvelle intervient au moment où les députés tunisiens se penchent sur le dédommagement foncier et financier demandé par les Etats-Unis pour l’attaque contre son ambassade en septembre 2012, et où plus d’une centaine de policiers avaient été démis de leurs fonctions en octobre 2015, soupçonnés d’appartenance ou de complicités avec des organisations extrémistes.
S.S