Abattu en Italie, Anis Amri avait été fiché par la DGST
Les autorités italiennes ont annoncé avoir abattu ce vendredi à Milan l'auteur présumé de l'attaque contre un marché de Noël à Berlin. Certaines sources indiquent aussitôt que les services marocains, la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) aurait alerté les services allemands dès septembre dernier contre « la dérive djihadiste du tunisien Anis Amri ».
Une vidéo vient de faire surface où Anis Amri a prêté allégeance à Daech
Le jeune homme de 24 ans, auteur présumé de l'attentat au camion-bélier de Berlin, a été abattu lors d'un contrôle de police dans la nuit de jeudi à vendredi à Milan, a annoncé le ministère italien de l'Intérieur. Via son agence de propagande « al Aamaq », l'État islamique (EI) a confirmé que l'homme abattu à Milan était bien l'assaillant de Berlin.
« Il n’y a aucun doute » qu’il s’agit de l’homme recherché, Anis Amri, a confirmé le ministre italien de l’Intérieur Marco Minniti, vendredi 23 décembre en fin de matinée. « Il a été abattu lors d’un contrôle de police de routine. Il a sorti sans hésiter une arme et a tiré sur l’agent qui lui avait demandé ses papiers », a expliqué le ministre lors d’une conférence de presse.
« Son arrestation a été effectué par une patrouille composée de deux policiers alors qu’il circulait de façon suspecte devant la gare milanaise de Sesto San Giovanni », a-t-il poursuivi, précisant : « Un agent a été blessé sur des zones non vitales et il est actuellement hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger. L’autre agent n’a pas été blessé ».
Débarqué clandestinement en Italie comme des milliers d’anonymes en 2011, Anis Amri était connu des services de police et avait été placé sous surveillance de mars à septembre 2016 par la police allemande. L’attentat qui a fait 12 morts et une cinquantaine de blessés a été revendiqué par le groupe terroriste État islamique (EI).
Une alerte officiellement donnée le 19 septembre dernier, soit trois mois exactement avant l'attaque meurtrière qui a fait 12 morts et 50 blessés, après qu'un individu a foncé avec un camion dans la foule.
Selon Mondafrique, qui cite « des sources dignes de confiance au sein des services de renseignement occidentaux », la DGST (services marocains) avait identifié Anis Amri comme étant « un fervent allié de l'Etat islamique ».
Au cours de son séjour en Allemagne, qui aurait duré quatorze mois, en situation irrégulière, ce dernier aurait fréquenté deux autres partisans de l'organisation Etat Islamique, « un Russe tchétchène refoulé par les autorités allemandes vers la Russie et un Marocain dont le passeport avait été confisqué par la police berlinoise ».
Ce n'est pas la première fois que ces autorités marocaines alertent un service de renseignement européen sur la dangerosité d'un individu prêt à commettre un attentat.
En juillet dernier, le magazine français Marianne a révélé que les renseignements marocains avaient notamment alerté leur homologues français sur le passage à l'acte imminent de Abdel Malik Petitjean, autre partisan de Daech, quatre jours avant qu'il n'égorge Jacques Hamel, prêtre auxiliaire âgé de 86 ans. Suite aux attentats du 13 novembre à Paris, les renseignements marocains avaient par ailleurs collaboré avec leurs homologues français.
Suite à un article titré "La Tunisie, ce vivier du terrorisme mondial", publié hier jeudi, Le Figaro est accusé par de nombreux internautes de surenchère inutile surfant sur les peurs du moment.
S.S