Tunis. Coup d’envoi de la Conférence mondiale des femmes de base
La Tunisie accueille du 4 au 9 septembre 2022 la troisième Conférence mondiale des « femmes de base », aussi appelées femmes laborieuses et agricoles (« grassroots women »), un évènement regroupant des centaines d’activistes féministes d’une trentaine de pays et environ 70 nationalités représentées.
Des organisations nationales et internationales prennent part également à la conférence mondiale, dont la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), ainsi que l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT). Les travaux de la conférence ont démarré le 4 septembre avec une marche des femmes depuis la Place 14 janvier, Avenue Habib Bourguiba, vers l’Avenue Mohamed V où la Cité de la culture abrite la cérémonie d’ouverture. Plusieurs ateliers se poursuivent jusqu’à samedi au complexe culturel Mahmoud Messaadi, confirme le comité d’organisation.
Ambiance résolument festive au centre-ville de Tunis en marge du coup d’envoi de la conférence
Qui sont les femmes dites « de base » ?
Lors d’un point presse tenu au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, la coordinatrice du comité d’organisation à Tunis, Amira Dellech, a expliqué que l’expression « Femmes de base » désigne les femmes laborieuses et agricoles « invisibilisées » dans divers secteurs et qui luttent pour leurs droits économiques et sociaux dans des sociétés iniques.
Outre des performances artistiques et des expositions de femmes rurales et artisanes, le programme de la conférence comporte une assemblée générale, des ateliers et des cercles de réflexions, prévus les 6 et 7 septembre. Ces derniers entendent aborder nombre de phénomènes sociaux qui « font obstacle à l’implication des femmes dans l’espace commun mais aussi la consécration du principe de l’égalité homme femme au travail ».
L’objectif est aussi de « sensibiliser les femmes aux différents moyens de lutte contre la violence ainsi qu’à l’arsenal juridique national et international de lutte contre la violence faite aux femmes », souligne la même source. La clôture des travaux aura lieu lors d’une assemblée générale prévue les 7 et 8 septembre, en présence de représentantes du congrès des différents continents, et ce en vue de mettre en place une série de recommandations visant à changer durablement la réalité des femmes.
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