Trois orpailleurs mauritaniens tués dans une zone interdite, au Sahara marocain

 Trois orpailleurs mauritaniens tués dans une zone interdite, au Sahara marocain

Illustration – Fadel SENNA / AFP

Trois orpailleurs mauritaniens ont été tués, dimanche 2 janvier, dans la zone interdite au Sahara marocain, selon plusieurs sources mauritaniennes.

 

Selon les médias mauritaniens à Zouerate, les orpailleurs ont été victimes de tirs d’origine inconnue alors qu’ils se trouvaient dans la zone de « Gleïb El Foulat » près de 150 kilomètres au nord-ouest de la ville de Zouerate, non loin du mur de défense marocain. Les trois victimes qui ont été acheminées à Zouerate sous la responsabilité de la gendarmerie mauritanienne, ont été identifiées par leurs proches.

Selon un communiqué de la société mauritanienne MAADEN, cette dernière avait mis en garde à plusieurs reprises les orpailleurs mauritaniens de s’aventurer au-delà des frontières du pays et a organisé plusieurs campagnes de sensibilisation sur l’orpaillage illégal, notamment en dehors des frontières mauritaniennes. Les orpailleurs mauritaniens s’aventurent souvent au-delà du territoire vers ceux du Maroc et de l’Algérie à la recherche de nouvelles zones de prospection. Plusieurs avaient été tués par l’armée algérienne ces dernières années.

Le mois de novembre dernier, deux orpailleurs mauritaniens avaient été blessés par des éclats d’un obus dans la zone tampon du Sahara marocain alors qu’ils prospectaient illégalement dans cette région, non loin du mur de sécurité. La fièvre de l’or en Mauritanie a créé ces derniers mois de vives tensions entre des orpailleurs mauritaniens et sahraouis des camps de Tindouf dans des zones proches de Bir Moghreïn. Des affrontements entre les deux parties ont été signalés à maintes reprises.

Des analystes ont indiqué que les orpailleurs mauritaniens, dont certains sont des Sahraouis des camps de Tindouf, sont influencés par la propagande du Polisario et de la presse du régime algérien pour s’aventurer dans cette zone dangereuse, sous prétexte d’un pseudo territoire libéré sous contrôle du Polisario. Jusqu’à présent on ignore l’origine du tir qui a fait les trois victimes mauritaniennes. Car il est fort probable que les tirs sont ceux de miliciens du Polisario qui s’infiltrent comme civils en Mauritanie, en dissimulant un armement léger à l’arrière de leurs véhicules.

Plusieurs de ces miliciens ont été tués depuis l’annonce par le Polisario de la reprise des opérations militaires contre les positions marocaines au Sahara comme le chef de gendarmerie du Polisario Addah Al-Bendir, où il était en mission militaire dans cette zone de Rouss Irni à Tifariti, une localité située dans le nord du territoire appelée par le Polisario « zone libérée ».