Trois films marocains primés aux JCC
Cérémonie de clôture des 33è Journées cinématographiques de Carthage, samedi 5 novembre à Tunis. Trois films marocains ont été primés lors de cette grand-messe du cinéma africain et arabe.
Baisser de rideau sur la 33ème édition des Journées cinématographiques de Carthage à Tunis, à la cité de la Culture, au centre de Tunis. Imaginées et conçues par un cinéaste tunisien engagé Tahar Cheriaa, les JCC sont lancées par feu Chedli Klibi, alors ministre de la culture, en 1966. Durant plus d’un demi-siècle, les Journées sont au service d’un cinéma alternatif où les origines et les causes se mélangent.
Lors de cette édition, le film marocain « La vie me va bien », réalisé par Al Hadi Ulad-Mohand a remporté le prestigieux Prix « Semaine de la Critique de Carthage ». Le président du jury, critique de cinéma et réalisateur, Serge Albert Toubiana, a indiqué qu’il s’agit d’un film puissant qui représente un portrait humain qui, à travers des interprétations remarquables et images captivantes, portait à l’écran un regard plein d’empathie sur les blessures familiales. Ce film de 92 minutes raconte l’histoire de Fouad, salarié d’un bureau de la Poste dans une petite ville du Nord du Maroc. Une maladie neurologique change sa vie et celle de sa famille et une nouvelle histoire commence pour lui, pour sa femme et leurs enfants.
Le prix de la meilleure musique originale est revenu à Kamal Kamal pour son œuvre dans le film marocain « L’esclave » de Abdelilah El Jaouhari, alors que la fiction « Un été à Boujad » de Omar Mouldouira s’est vu attribuer le prix du Centre National du Cinéma et de l’Image.
Huit films marocains toutes sections confondues
Lors de cette édition, le film tanzanien « Les révoltés », du réalisateur Amil Shivji, a remporté le Tanit d’or, récompense suprême des JCC. « Les Révoltés » parle d’amour et de politique pendant les dernières années de la colonisation britannique à Zanzibar.
Les long-métrages « Sous les figues » de la Tunisienne Erige Sehiri et « Sharaf » de l’Égyptien Samir Nasr, ont remporté respectivement le Tanit d’argent et de bronze.
La compétition officielle destinée aux productions cinématographiques arabes et africaines récentes est la section phare du festival. Cette année, le Maroc a été représenté par les longs-métrages « L’esclave » de Abdelilah El Jaouhari et « Children’s Game » de Rim Mejdi.
Lors de cette édition des JCC, le Maroc était représenté par huit films toutes sections confondues, dont « Fatema, la Sultane inoubliable », long métrage de Mohammed Abderrahman Tazi, projeté en avant-première à la cérémonie d’ouverture.
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