Trois ans avec sursis requis contre Dominique Boutonnat
Dominique Boutonnat, directeur du Centre national du cinéma, écope de trois ans de prison avec sursis pour avoir sexuellement agressé son filleul.
C’est une affaire pour laquelle plusieurs associations ont demandé son retrait de ses fonctions. Dominique Boutonnat est devenu le symbole d’impunité des violences sexuelles dans le milieu du 7e art.
Le patron du très puissant CNC est accusé par son filleul, 19 ans au moment des faits, de l’avoir embrassé de force et agressé sexuellement lors d’un séjour en Grèce en août 2020. La décision du tribunal a été mise en délibéré au 28 juin.
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Déplorer sa reconduction
Dominique Boutonnat a nié toute agression sexuelle. A la barre, il dit « avoir merdé » et affirme avoir adopté un comportement qui n’avait rien de sexuel.
Dominique Boutonnat a été mis en examen pour tentative de viol, mais le parquet a écarté cette qualification pour uniquement retenir celle de l’agression sexuelle.
Malgré sa mise en examen en février 2021, il a été reconduit par l’exécutif à son poste à la tête du CNC en juillet 2022.
La CGT-spectacle avait appelé à sa démission : « A l’heure où il nous faut collectivement améliorer les outils pour lutter contre les violences et les harcèlements sexistes et sexuels, comment se faire entendre quand, à la tête du principal organisme du secteur, se trouve une personne elle-même mise en examen pour des faits qualifiés par la justice d’agression sexuelle ? ».
Le collectif 50/50, qui milite pour l’égalité, la parité et la diversité dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle, avait lui aussi déploré sa reconduction.
Judith Godrèche exige son retrait
L’ancien producteur de cinéma dirige le CNC depuis 2019, chargé d’accorder des subventions aux productions françaises, mais également d’organiser la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
L’actrice Judith Godrèche qui milite pour la protection des enfants et contre les violences sexuelles, particulièrement dans le milieu du cinéma français, avait demandé devant le Sénat la mise en retrait des fonctions du patron du CNC.