Tunisie et Algérie en bas du Global terrorism index, risque zéro au Maroc
The Institute for economics & peace a rendu publique l’édition 2018 de son index mondial du terrorisme. Ce classement, établi chaque année, est une analyse des risques terroristes au niveau global et un classement de 163 pays en fonction de leur exposition. Globalement, le nombre de victimes du terrorisme est en baisse pour la troisième année consécutive, en raison notamment du déclin de Daech en Irak et en Syrie. L’organisation reste toutefois le groupe terroriste le plus meurtrier cette année encore.
Peu de bouleversement dans le classement 2018 du Global terrorism index du think tank australien basé à Sydney. Sans surprise, les pays les plus exposés au terrorisme restent les mêmes qu’en 2017 : Iraq, Afghanistan, Nigéria, Syrie et Pakistan. À l’autre bout du classement, 26 pays sont indiqués comme étant totalement sans risque, dont de nombreux pays africains : Guinée-Bissau, Bénin, Botswana, Gambie, ou encore Togo. On y retrouve également des pays en proie à la dictature, tels que la Biélorussie, l’Erythrée et la Corée du Nord.
La Tunisie (47e) et l’Algérie (54e) figurent toujours dans le tiers des pays les plus dangereux, même si elles gagnent respectivement six et cinq places par rapport à l’année dernière. Leur niveau de risque estimé (entre 3,7 et 4 sur 10) les place tout de même assez loin des pires élèves dont les scores frôlent les 10/10. La Tunisie fait ainsi aussi bien que la Belgique et la Grèce.
Les deux pays du Maghreb sont même jugés moins exposés que l’Allemagne, en 39e position avec un niveau de risque de 4,6/10), la France (30e – 5,5/10), le Royaume-Uni (28e – 5,6/10) et les États-Unis (20e – 6,1/10). Ces derniers chutent d’ailleurs de 12 places cette année en raison de la multiplication des fusillades meurtrières.
Le Maroc en revanche fait partie des pays les moins exposés au risque terroriste. Avec un niveau de risque de 0,04/10, le Royaume gagne même 9 places cette année pour atteindre le 132e rang.
Rached Cherif