Terrorisme. Deux détenus marocains dans le couloir de la mort en Irak
Deux détenus marocains en Irak risquent d’être exécutés dans quelques jours, dans le cadre d’une vaste opération d’exécution signalée par le Centre irakien de documentation des crimes de guerre et qui concerne 340 condamnés à mort.
Selon la « Coordination des familles des Marocains détenus et bloqués en Syrie et en Irak », les autorités irakiennes n’ont pas révélé l’identité et le nombre des candidats à la pendaison.
La Coordination a demandé aux autorités marocaines l’extradition de deux Marocains condamnés à mort en Irak. Mais aussi de cinq autres, dont deux femmes condamnées à perpétuité et un Marocain condamné à 20 ans de prison. Selon la même source, les condamnés ont été victimes de procès expéditifs sans minimum de jugement équitable.
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D’autre part, la coordination a publié la liste des noms de 22 Marocains détenus dans les prisons kurdes de Hassaké et de Qamishli, entre les mains des Forces démocratiques syriennes.
Selon des sources officielles, 1 659 Marocains ont rejoint l’Etat islamique ou d’autres organisations djihadistes. « 1 060 d’entre eux étaient des combattants actifs sur le terrain ». On compte parmi ces derniers 742 tués sur le front (657 en Syrie et 85 en Irak). Et « 260 ont réussi à revenir au Maroc ». Les 260 djihadistes qui sont revenus au Maroc ont été arrêtés et présentés à la justice, conformément à la loi antiterroriste en vigueur.
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Selon « l’Observatoire du Nord des droits de l’homme », 200 femmes et enfants de djihadistes marocains étaient incarcérés de force dans les camps, sous contrôle kurde avant l’opération turque en Syrie.
Le mois de mars 2019, huit ressortissants marocains qui se trouvaient dans des zones de conflit en Syrie, ont été rapatriés. Et ce, dans le cadre de la contribution des autorités marocaines compétentes aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme. Les rapatriés ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires pour leur implication présumée dans des faits liés au terrorisme.
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