Tunisie. Tensions à Mezzouna après l’effondrement du mur d’un lycée faisant 3 morts

Trois jeunes élèves ont trouvé la mort ce lundi 14 avril 2025 à la mi-journée suite au tragique effondrement partiel d’un mur au sein du lycée secondaire de Mezzouna (33 mille habitants), dans le gouvernorat de Sidi Bouzid au centre du pays, a indiqué le porte-parole de la Protection civile, Moez Triaa.
Trois élèves en classe de terminale, âgés de 18 à 19 ans, sont décédés sur le coup lorsque ce mur de clôture a cédé. Deux autres élèves ont été grièvement blessés dans l’incident funeste. Ils ont d’abord été transportés vers l’hôpital local de Mezzouna, avant d’être transférés à l’hôpital régional de Sidi Bouzid pour y recevoir les soins d’urgence nécessaires.
Selon le directeur régional de la Protection civile, le colonel Mourad Essaghir, l’accident s’est produit à la suite de vents violents ayant contribué à provoquer l’effondrement d’une partie du mur. Le mur en question, construit dans les années 1980, était en mauvais état et menaçait de s’écrouler, selon des témoignages locaux relayés par des journalistes sur place mais aussi des internautes dès le 28 mars dernier en raison de la présence visible de larges fissures.
Emeutes spontanées
Le drame a aussitôt suscité une vive émotion dans la région, déjà connue pour être un chaudron social, berceau de la révolution de 2011. Des mouvements de protestation ont ainsi éclaté dans la ville de Mezzouna : des manifestants ont bloqué la route principale en brûlant des pneus, fermé des commerces, et caillassé un véhicule administratif, qui a été endommagé. D’après des témoignages, le véhicule de fonction du premier délégué de la région a été incendié par une foule de manifestants.
Les autorités locales n’ont pas encore publié de communiqué officiel sur les causes précises de l’accident ni sur les mesures envisagées, bien que d’après des sources sécuritaires des représentants du gouvernement seraient attendus.
Le syndical UGTT de l’enseignement a appelé à l’arrêt des cours l’après-midi ainsi qu’à un mouvement de grève générale.