Tennis. A Rome, Ons Jabeur confirme sa grande forme
Sacrée championne à Madrid à peine quatre jours auparavant, la tunisienne Ons Jabeur a conforté son statut de numéro 7 mondiale, (aux portes du top 6) en se qualifiant mercredi 11 mai à Rome pour la phase finale du non moins prestigieux Open d’Italie.
En huitièmes de finale, Jabeur affrontera Yulia Putintseva, joueuse d’origine russe, naturalisée kazakhe depuis 2012. Occupant la 40ème place mondiale au classement WTA, cette dernière avait atteint son meilleur classement en 2017, à la 27ème place. Les deux joueuses se sont déjà affrontées deux fois, dont une sur terre battue à Roland Garros en 2021, deux matchs remportés en deux sets par la tunisienne, mais avec des scores souvent serrés. De quoi mettre néanmoins en confiance Ons Jabeur, en position favorable donc pour accéder en quarts.
Sauf que Putintseva a tout de même réalisé un exploit en seizièmes de finale, en s’offrant la 10ème mondiale, l’espagnole Garbine Muguruza, et sera elle aussi d’autant plus en confiance pour continuer sur sa lancée d’outsider.
Une stratégie à double tranchant
Impressionnante de maîtrise en seizièmes, Jabeur a battu l’expérimentée roumaine Sorana Cirstea (vidéo ci-dessus), 6-0, 7-6, ainsi que l’australienne d’origine croate Ajla Tomljanović en huitièmes sur un score similaire de 6-2, 7-5. Des résultats qui indiquent que la tunisienne semble ne plus tomber dans ses travers d’antan, en ne permettant pas à ses adversaires de revenir dans le match au deuxième set.
En évitant ainsi la fatigue précoce à ce stade de la compétition, elle hisse enfin sa gestion des tournois au niveau de celle des plus grandes compétitrices, aspirant désormais à arriver non exténuée aux stades les plus avancés des phases finales.
Mais Jabeur et son staff savent que remporter Madrid et se retrouver aux avant-postes à Rome, c’est par ailleurs compromettre ses chances de réaliser coup sur coup trois énormes performances et d’arriver à Roland Garros dans de bonnes dispositions.
Le tennis moderne impose-t-il des cadences trop infernales aux athlètes ? Si certains ont choisi de s’épargner physiquement en zappant Rome qui reste un tournoi préparatoire en vue de Paris, à 27 ans Jabeur a choisi de surfer sur son actuel état de grâce. « Elle a raison d’avoir faim ! », commentent ses fans qui savent à quel point des titres de cette envergure ont jusqu’ici manqué à la carrière exceptionnelle de la native de Ksar Hellal.
La gagnante du tournoi de Rome remportera cette année la coquette somme de 2,5 millions d’euros, soit plus du double de la somme remportée par Jabeur la semaine dernière à Madrid.