Tariq Ramadan acquitté en Suisse de l’accusation de viol
Le tribunal genevois a jugé qu’il n’y avait pas de preuves contre l’islamologue dans cette affaire remontant à 2008.
Il s’agit du premier procès pour viol contre Tariq Ramadan. Dans ce dossier, le procureur avait requis trois ans de prison dont la moitié ferme. Mais le tribunal a dû le relaxer face à l’absence de preuves, aux témoignages contradictoires, y compris des psychiatres, et aux « messages d’amour » envoyés par la plaignante après les faits.
Le tribunal a décidé de l’indemniser pour ses frais d’avocats, à hauteur de 154 000 euros, mais a rejeté sa demande d’indemnité pour tort moral. Les avocats de la plaignante ont annoncé faire appel.
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9 mois de détention provisoire
Tariq Ramadan est également menacé d’un procès en France pour des faits similaires. Dans cette affaire, il est soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, une affaire qui a déclenché sa chute en 2017.
L’année dernière, le parquet de Paris a requis son renvoi devant les assises et il appartient aux juges d’instruction chargés des investigations d’ordonner un procès ou pas. Le dossier français lui a valu plus de neuf mois de détention provisoire en 2018 dont il est ressorti libre en novembre de la même année. Il reste sous contrôle judiciaire depuis.
Tariq Ramadan est tenu de résider en France mais il bénéficie d’autorisations exceptionnelles de sortie du territoire français pour se rendre en Suisse dans le cadre de l’affaire jugée cette semaine à Genève.