Syrie : troisième salve de rapatriements en six mois
C’est le troisième rapatriement depuis juillet dernier. 15 femmes et 32 enfants ont rejoint la France, ce mardi (24 janvier), annonce le ministère des Affaires étrangères.
Tôt ce mardi matin, 15 femmes et 32 enfants, qui étaient détenus dans les camps de prisonniers jihadistes du nord-est de la Syrie, ont été rapatriés. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères annonce cette nouvelle salve de rapatriement.
Le Quai d’Orsay précise que les enfants seront pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) : « Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social ».
Quel sort pour les femmes ?
Si le ministère des Affaires étrangères s’est montré rassurant concernant les enfants, il a en revanche été plus laconique sur le sort des femmes rapatriées. « Les adultes ont été remises aux autorités judiciaires compétentes », a-t-il précisé.
En octobre dernier, lors de la dernière vague de rapatriements, 10 femmes et 40 enfants avaient pu rejoindre la France. Mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes » ou encore pour « crimes contre l’humanité », celles-ci avaient été placées en garde à vue puis en détention.
Progressivement
51 ressortissants français rapatriés en juillet dernier, 50 en octobre dernier et 47 aujourd’hui. C’est donc la troisième vague de rapatriement en six mois. Il reste une cinquantaine de femmes et une centaine d’enfants en Syrie. En 2019, des représentants de familles de jihadistes détenus avaient saisi le Comité contre la torture de l’ONU.
Samedi dernier (21 janvier), une décision de ce dernier affirmait que la France violait la Convention contre la torture, en ne prenant pas les mesures nécessaires pour protéger les femmes et les enfants des « traitements inhumains et dégradants » (AFP).