Selon Haaretz, Israël arme 7 groupes rebelles syriens

 Selon Haaretz, Israël arme 7 groupes rebelles syriens


L'info ressemble à une théorie du complot, mais cette fois c’est le bien établi et informé journal israélien Haaretz qui a ébruité l’information : au prétexte de « repousser l’Iran », Israël armerait désormais « au moins sept groupes armés rebelles syriens ».


Israël a ostensiblement augmenté son soutien militaire aux rebelles sunnites en Syrie, à la suite des récentes tensions à la frontière syrio-israélienne. C’est en tout cas ce que crois savoir le généralement très bien informé site israélien de Haaretz, qui révélait hier soir mercredi 21 février qu’au moins sept groupes rebelles peuvent à présent compter sur des armes et des munitions de l'Etat hébreu.


Des groupes qui selon la même source sont principalement implantés sur le plateau du Golan, région revendiquée par les deux Etats israélien et syrien, théâtre d’escarmouches régulières ces dernières années. Certains de ces groupes seraient liés à Al-Qaida, affirme enfin Haaretz.


Le fait que le régime de Damas ait récemment repris l'avantage dans certaines régions de son territoire est mal vu du côté d'Israël. Non pas à cause de la sanglante offensive conjointe en cours dans la Ghouta orientale menée par la Russie et les forces loyalistes, mais dans l’unique souci de préserver les intérêts de l’Etat hébreu.


 


Stratégie de la guerre totale


Le régime de Bachar-el-Assad n'a en effet jamais été un allié fiable, et ne doit ses succès militaires qu’au soutien de la Russie, de la milice chiite libanaise du Hezbollah, qualifiée de terroriste par Tel Aviv, et de l'Iran, qui a menacé à plusieurs reprises de détruire Israël. Or, à la suite des récents développements, l'Iran est « à 20 kilomètres de la frontière avec Israël », selon Haaretz.


En janvier et février 2018, l'armée de l'air israélienne a effectué des bombardements en Syrie, affirmant viser des positions du Hezbollah et de l'Iran. Les analystes n'excluent toutefois pas que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, confronté à une accumulation d'allégations de fraude et de corruption, veuille ainsi faire diversion en détournant l’attention de son opinion publique, tout en ayant intérêt à faire perdurer in fine le conflit armé en Syrie, selon une stratégie du pourrissement.


 


Seif Soudani