Syrie : les organisations inquiètes pour l’accès de l’aide humanitaire

 Syrie : les organisations inquiètes pour l’accès de l’aide humanitaire

Distribution d’une aide humanitaire à des déplacés syriens dans la ville d’Atme, près de la frontière turque, dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, le 24 février 2020. Rami al SAYED / AFP

Un accès humanitaire sûr, au nord-ouest de la Syrie, doit être préservé. C’est l’appel lancé en ce début 2023 par plusieurs organisations, notamment pour les réfugiés et la santé.

 

Le 10 janvier expirera la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies permettant l’acheminement de l’aide humanitaire vers le nord-ouest de la Syrie via la frontière turque. Plusieurs organisations, dont le haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ou encore l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), tirent la sonnette d’alarme.

« Si le Conseil ne la prolonge pas, les conséquences seront catastrophiques pour 4,1 millions de personnes vivant dans les zones contrôlées par le gouvernement », prévenaient les organisations, lundi 2 janvier, dans un communiqué commun. 

Choléra

L’enjeu de la prolongation de cette résolution, afin de préserver « un accès humanitaire sans entrave, durable et prévisible », est crucial. Au cœur de la période hivernale, le nord-ouest de la Syrie, notamment, est touché par une épidémie de choléra. 

L’aide alimentaire est d’autant plus vitale pour « l’accès à la nourriture et aux abris, à l’aide pour faire face aux conditions hivernales difficiles, aux capacités de surveillance, de traitement et de test nécessaires pour contenir le choléra, à l’eau potable et à la protection contre les violences sexistes », insistent les organisations humanitaires.

6 mois

Au-delà de l’échéance imminente de cette résolution, les organisations pointent le fait que la dernière prolongation de la résolution, par le Conseil  de sécurité des Nations unies, n’a été que de six mois, contre un an pour les précédentes. Un changement ayant notamment entraîné « une augmentation des coûts opérationnels et une réduction de la capacité des partenaires humanitaires à aider ». 

Les organisations réclament donc un prolongement de la résolution dans les plus brefs délais. Elles rappellent qu’en 2022 l’aide acheminée en Syrie via la frontière turque a touché environ 2,7 millions de personnes chaque mois.