Suicide de Nicolas : excuses peu convaincantes, le gouvernement interpellé

 Suicide de Nicolas : excuses peu convaincantes, le gouvernement interpellé

L’ex-rectrice de l’académie de Versailles, Charline Avenel. Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Les réactions sont nombreuses, suite aux excuses de l’ancienne rectrice de Versailles pour la lettre envoyée aux parents de Nicolas. Karl Olive, ex-maire de Poissy, appelle le gouvernement à agir.

 

« J’appelle le ministre de l’Éducation nationale à mettre en place un conseil local de prévention de la délinquance », réagissait hier (24 septembre) Karl Olive, ex-maire de Poissy, au micro de franceinfo.

Le député Ensemble des Yvelines revenait sur les excuses de l’ancienne rectrice de Versailles pour la lettre envoyée aux parents de Nicolas, qui s’est suicidé à Poissy, après avoir été harcelé au collège.

Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, se rendra ce matin (25 septembre) au rectorat de Versailles « pour faire le point avec le nouveau recteur ». Cependant, pour Karl Olive, toutes les parties prenantes doivent participer à la recherche de solutions, les parents d’élèves, les enseignants, la police nationale…

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Excuses

Dans un entretien au quotidien Le Parisien (23 septembre), Charline Avenel, ex-rectrice de Versailles est donc sortie de son silence. Elle a indiqué ne pas avoir eu connaissance du courrier, jugé inadapté, envoyé par le rectorat.

« J’ai été bouleversée en apprenant le décès de cet élève. Lorsque j’ai découvert il y a une semaine, dans la presse, l’existence de ce courrier, j’étais effondrée », regrettait Charline Avenel. Un mea culpa qui ne semble pas avoir convaincu les syndicats de parents d’élèves et d’enseignants.

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« Froide, sourde et aveugle »

« L’administration froide, sourde et aveugle qui a envoyé cette lettre était sous sa direction », fustige Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération Parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP), suite aux excuses de l’ex-rectrice.

La secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, n’est pas non plus convaincue : « on a du mal à comprendre comment la personne la plus haut placée du rectorat de Versailles n’est pas en charge de ce dossier et n’assume pas la responsabilité de l’intégralité de ce dossier ». La représentante du syndicat d’enseignants estime que le courrier polémique était brutal et qu’il sera nécessaire à l’avenir de « mettre de l’humain à tous les étages ».