Suicide de Lindsay: la famille réclame des comptes
Contre le collège, le rectorat, la police et Facebook. Quatre plaintes ont été déposées après le suicide de Lindsay, victime de harcèlement scolaire.
« Si chacun avait fait son travail pour protéger Lindsay, elle serait vivante ». Le constat de la famille de l’adolescente est sans appel. Le ministre de l’Education, lui-même, reconnaissant un « échec collectif ».
Les proches de Lindsay ont déposé trois plaintes contre la direction du collège, l’académie de Lille et les policiers en charge de l’enquête pour « non-assistance à personne en péril ». Une quatrième vise le réseau social Facebook « complètement défaillant » en matière de modération des contenus et de lutte contre « les propos haineux ».
Aller plus loin dans le suivi
Le ministre de l’Education nationale a jugé que le suicide de l’adolescente était un « échec collectif » et « une tragédie pour ses proches, pour l’Education nationale et pour le pays ». Le rectorat de Lille a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative : les services scolaires auraient pu « aller plus loin dans le suivi » de la jeune fille. De son côté, Olivier Véran s’est engagé à apporter des réponses aux questions de la famille. Le porte-parole du gouvernement a aussi insisté sur « les responsabilités parentales » dans la lutte contre le harcèlement.
Mis en examen
Lindsay était scolarisée en 4e au collège Bracke-Desrousseau, à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), elle s’est donné la mort le 12 mai dernier, à son domicile. Quatre mineurs ont été mis en examen dans ce dossier pour « harcèlement scolaire ayant conduit au suicide ». Une personne majeure a également été mise en examen pour « menaces de mort ». Toutes ont été placées sous contrôle judiciaire.
>> A lire aussi : Education : les harceleurs plus facilement éloignés des établissements