Stratégie électrique : libéralisation du secteur
C’est une véritable révolution dans le secteur de la production d’électricité, Leila Benali a réussi à faire passer son projet de loi devant la commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants qui a approuvé, et ce, à l’unanimité le projet de loi N°82.21 relatif à l’autoproduction de l’énergie électrique.
La loi vise à encourager les entreprises à investir dans la production électrique pour répondre à leurs propres besoins et mieux maîtriser leur consommation. Plus encore, le texte permet aussi aux auto-producteurs d’accéder au réseau électrique national pour le transport de l’énergie produite vers les sites de consommation.
Le forcing employé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable Leila Benali a payé, d’autant plus que les élus ont bien compris les enjeux de la crise actuelle de l’énergie qui a besoin de décisions fortes pour aller de l’avant et faire face à une crise qui s’annonce rude dans tous les pays du monde avec l’arrivée du froid, dans un contexte géopolitique international morose marqué par la guerre russo-ukrainienne.
Il faut rappeler néanmoins qu’au-delà de ces actions ponctuelles menées pour assurer les besoins énergétiques du pays, le royaume a développé une stratégie beaucoup plus globale pour garantir sa sécurité énergétique. Et ce, à travers le développement des investissements dans les infrastructures, la signature de nombreux partenariats avec des opérateurs privés, en vue de réaliser une capacité globale de stockage des produits pétroliers de quelque 777 000 m3 pour un investissement de 2,7 milliards de dirhams à l’horizon 2023, la diversification des sources d’approvisionnement, et surtout la mise en place d’un nouveau mode de gestion du stock de réserve dans le cadre du partenariat public-privé.
De même, le Maroc s’est lancé dans une stratégie gazière forte avec la mise en place de gazoducs, de ports et d’unités de stockage et de regazéification. Avec l’objectif avoué de garantir une énergie compétitive au secteur de l’électricité et au secteur industriel pour assurer la fameuse souveraineté énergétique du pays.