Strasbourg: le préfet alerte les parents des auteurs de violences urbaines

 Strasbourg: le préfet alerte les parents des auteurs de violences urbaines

Photo : JOEL SAGET / AFP

Le préfet du Bas-Rhin a envoyé un courrier aux parents des jeunes interpellés pour leur rappeler leurs obligations parentales et les informer d’éventuelles sanctions.

Il y a eu entre 70 et 80 interpellations la nuit de la Saint-Sylvestre, autour de Strasbourg. « Au regard de la gravité des faits en cause, je m’interroge sur votre capacité à remplir vos obligations parentales de manière satisfaisante », a écrit le préfet aux parents des mineurs interpellés, « j’appelle votre attention sur le fait que les agissements de votre enfant mineur sont susceptibles d’engager votre responsabilité ». 

Les parents étrangers des mineurs fautifs ont été convoqués pour un rendez-vous en préfecture. S’ils ne s’y rendent pas ou ne présentent pas d’éléments concluants, la préfecture « envisage de procéder au réexamen de votre droit au séjour sur le territoire national », peut-on lire dans le courrier.

Les parents français sont, quant à eux, invités à solliciter l’aide des services sociaux en cas de difficultés éducatives, avant là aussi d’éventuelles sanctions. « Je compte sur votre engagement pour que ces agissements ne se reproduisent plus à l’avenir, dans l’intérêt même de votre enfant, comme de celui de nos concitoyens », écrit le préfet, qui a également rappelé l’arrêté interdisant la présence sur la voie publique aux mineurs de moins de 16 ans non accompagnés pour la soirée du 31 décembre.

Violences inacceptables

Dans ses postes précédents, dans l’Hérault ou en Seine-Saint-Denis, le préfet dit avoir déjà traité des épisodes de violences, mais pas d’une « ampleur systémique comme celle-ci ». La maire de Strasbourg Jeanne Barseghian (EELV) a aussi regretté les incidents de la soirée du Nouvel An :

« Les troubles qui persistent à chaque soirée de la Saint-Sylvestre continuent de nous interpeller. Malgré les mesures préventives mises en œuvre par les collectivités comme par l’État, certains continuent de semer le trouble, notamment par l’incendie de véhicules, ou d’affronter les forces de l’ordre et les pompiers. Ces violences sont inacceptables », a-t-elle déclaré dans un communiqué.