Lakhdar Belloumi : « C’est un honneur de défendre le dossier marocain »

 Lakhdar Belloumi : « C’est un honneur de défendre le dossier marocain »

crédit photo : Farouk Batiche /AFP


L’ancien international algérien a accepté de porter la candidature du Royaume pour l’organisation du Mondial en 2026. L’homme aux 100 sélections est confiant sur la solidité du dossier marocain et sur ses chances de l’emporter face au trio américain.


Pourquoi avoir accepté de soutenir activement la candidature du Maroc ?


C’est un honneur pour moi et pour l’Algérie. Avec cette nomination, le Maroc a prouvé qu’il n’y a pas d’animosité entre nous, notamment sur le plan sportif, et que nous sommes des pays voisins et frères. Les ­Marocains ont fait un geste et nos responsables ont ­répondu positivement. Il faut laisser la politique en dehors du sport.


 


Depuis votre nomination officielle, fin mars, avez-vous pu avancer ?


Mi-avril, j’étais au Maroc pour une semaine de travail. On a fait campagne dans plusieurs villes, notamment celles figurant dans le dossier marocain pour accueillir les matchs de Coupe du monde (Casablanca, Rabat, Marrakech, etc.). On a aussi joué un match amical à ­Kenitra entre anciens joueurs qui a opposé une sélection marocaine à une sélection africaine. Des déplacements sont prévus dans les prochains jours et jusqu’au 13 juin en Afrique, en Europe et en Asie.


 


Le verdict sera connu le 13 juin. Etes-vous optimiste sur les chances du Maroc de l’emporter ?


J’ai vu le dossier américain et, franchement, les chances du Maroc sont réelles. Le dossier marocain est très solide. C’est un pays touristique, qui a beaucoup de moyens, et qui dispose des infrastructures ­nécessaires (stades, hôtels, réseau de transport…) pour accueillir un grand nombre de personnes. Il est aussi géographiquement très bien situé, partageant des frontières avec des pays maghrébins mais aussi avec l’Europe. Tanger est juste à côté de l’Espagne !


 


Quelle est votre stratégie pour convaincre les pays votants de donner leur voix au Maroc ?


Nous focaliserons nos efforts sur le continent africain, représenté par 54 votants, et le monde arabe. Ils doivent mesurer l’importance de voir la Coupe du monde de 2026 organisée au Maroc. Ce dernier entretient d’excellentes relations avec les pays africains. Les nations européennes ont aussi tout à y gagner. Leurs supporters n’auront pas à subir de longs voyages par avion avec un décalage horaire de six heures ou plus pour se rendre en Amérique. Donc, le Maroc a de réels atouts grâce à sa position géographique très privilégiée.


 


Pensez-vous que votre nomination, comme le soutien des autorités algériennes, va contribuer à améliorer les relations entre l’Algérie et le Maroc ?


C’est un premier pas. Les Algériens et les Marocains doivent penser à l’avenir. Nous sommes des pays frères et musulmans ; nous sommes un seul et même peuple. Espérons que les choses vont revenir à la normale. Ce qui nous divise aujourd’hui est un faux problème et les populations n’y sont pour rien.