B. Lama (ex-PSG) : « le football comme moteur d’éducation »

 B. Lama (ex-PSG) : « le football comme moteur d’éducation »

Association Diambars


Bernard Lama, Patrick Vieira, Jimmy Adjovi-Boco, via l’association Diambars, ces anciens professionnels font du football un « moteur d’éducation ». 


« Guerriers »


L’ONG Diambars est née en 1991 de la rencontre entre Bernard Lama, ancien gardien de but de l’équipe de France et du PSG notamment, et Jimmy Adjovi-Boco, ancien joueur de Lens notamment.


Diambars, signifie « guerriers » en Wolof, un terme qui qualifie parfaitement ces deux anciens footballeurs professionnels qui se sont battus pour leur ambition : utiliser le football comme un moteur pour l'éducation des jeunes.


Sud-Nord


Aujourd’hui l’ONG a ouvert deux instituts Sport-Études situés à Saly au Sénégal (créé en 2003) et à Johannesburg en Afrique du Sud (créé en 2010), sachant que des discussions sont bien avancées avec le Maroc et la Côte-d’Ivoire.


Issus de ces centres, des footballeurs aux têtes bien faites et au talent naturel, rejoignent les plus grands clubs européens : « Nous sommes aussi dans ce que nous souhaitions dès le départ un échange Sud-Nord. Faire en sorte que des bonnes choses viennent aussi du continent africain » confie Bernard Lama.


Pas que du foot


Etre doué ne fait pas tout. Quand la carrière professionnelle rêvée s’avère inaccessible, l’éducation est indispensable pour pouvoir rebondir. Jimmy Adjovi-Boco prend l’exemple d’un jeune avec des aptitudes évidentes :


« Il était un « talibé »: enfant confié aux religieux par la famille. Le matin ils font la manche, l'après-midi ils apprennent le coran. Doué dans le football, il ne pouvait cependant pas devenir pro. Aujourd'hui il est en deuxième année de BTS et devrait rentrer dans une école d'ingénieur informatique à Arras ».


Voilà l’ambition de Diambars : donner un avenir aux jeunes rêvant de football, sur ou en dehors des terrains.


Diambars Arena


Avec le projet « Stade sup’ », l’association avait pour objectif de réconcilier les jeunes des quartiers politique de la Ville avec l’éducation scolaire, via des cours dans les stades. Dans la lignée de cette initiative, l’association veut lancer la plateforme digitale de jeux éducatifs et sportifs « Diambars Arena ».


L’idée est de rapprocher les « décrocheurs » des matières scolaires en se servant de leur engouement pour les jeux vidéos. Une première version est développée pour le foot, mettant en scène le joueur dans un stade. Les différents éléments du stade servant à l’apprentissage :


« Travailler l'électricité avec panneaux d'éclairage, la géologie avec le sol… Ça s’adresse à tous les jeunes passionnés de sports. (…) Nous avons une cible potentielle de 1 200 000 jeunes » selon Pierre Mbas, président de la SCIC Diambars Arena, directeur des partenariats et des programmes de l’ONG Diambars.


Un projet ambitieux, en lien avec de nombreux partenaires, pour l’ONG qui a débuté une campagne de crowdfunding pour compléter le financement de Diambars Arena. La plateforme devrait être lancée à la rentrée 2018.


Charly Célinain