Spectacle. Quand les mamans de Corbeil-Essonnes s’invitent au Louvre !
Ce samedi 30 novembre à 16h, « La parole rêvée des femmes » sera présenté au cœur Marly du Louvre. Ce projet, né de l’élan créatif et humanitaire des mamans de Corbeil-Essonnes, met en lumière des récits souvent tus : ceux de femmes isolées, parfois victimes de violences, mais habitées par une force et une résilience extraordinaires.
Ce moment au Louvre marque une étape exceptionnelle pour ce projet qui, depuis 2017, donne voix à l’invisible et place ces femmes au centre de l’attention artistique et sociale.
Entrée libre. À l’initiative du projet, le metteur en scène Simon Pitaqaj. Nous l’avons rencontré.
LCDL : En quoi consiste « La parole rêvée des femmes » ?
Simon Pitaqaj : C’est un projet qui redonne une place centrale aux femmes dans l’espace public, tout en luttant contre les violences qu’elles subissent. Nous recueillons leurs témoignages, organisons des ateliers d’écriture et des mises en scène, puis nous présentons leur parole au public à travers des restitutions, des portraits et un livret. L’objectif est autant artistique qu’humanitaire : sensibiliser et redonner confiance à ces femmes souvent isolées.
Qui sont les principales bénéficiaires de ce projet ?
Le projet s’adresse principalement aux femmes en situation d’isolement : sans emploi, monoparentales ou victimes de violences. Nous travaillons avec des associations pour les accompagner dans leur autonomie et leur épanouissement.
Les restitutions publiques impliquent également leurs familles et créent un cercle vertueux, en redonnant à ces femmes une place de premier plan dans leur quartier et leur cercle familial.
Quelle est l’histoire derrière ce projet ?
Tout a commencé en 2017 avec un atelier d’écriture auprès de mères des Tarterêts. Ces femmes ont partagé leurs préoccupations, notamment pour l’avenir de leurs enfants et leur rôle dans une société qui les invisibilise.
Ce travail a évolué, d’abord avec Les mamans courage, puis avec des thématiques comme le lien père-fils. Après un événement tragique, nous avons décidé de rendre hommage aux voix féminines avec La parole rêvée des femmes.
Qu’est-ce que cela représente pour vous d’emmener ces femmes au Louvre ?
Je n’y crois toujours pas. C’est une immense émotion de voir ce projet trouver une place dans un lieu aussi prestigieux. Je suis heureux pour ces femmes, dont les récits croisent désormais les œuvres d’artistes célèbres. C’est une reconnaissance de leur courage et de leur histoire. J’ai hâte d’y être et de partager ce moment avec elles et avec le public.
Quels sont vos espoirs pour l’avenir de ce projet ?
Nous voulons aller encore plus loin : collecter d’autres témoignages, multiplier les collaborations culturelles et continuer à sensibiliser. Ce travail est essentiel pour bâtir un mouvement durable, où les femmes ne sont plus réduites au silence, mais écoutées et valorisées à leur juste place.