Soutien des Imams au recteur de la Grande Mosquée de Paris

 Soutien des Imams au recteur de la Grande Mosquée de Paris

Chems-eddine Hafiz recteur de la Grande Mosquée de Paris (GMP). BERTRAND GUAY / AFP

Les Imams affirment leur soutien au recteur de la Grande Mosquée de Paris (GMP), Chems-eddine Hafiz, sous le feu des critiques depuis sa nomination en janvier dernier.

 

Soutien

Dans un communiqué publié sur le site de la Grande Mosquée de Paris, les Imams qui y sont affectés ont affirmé leur soutien au nouveau recteur, Chems-eddine Hafiz, ainsi qu’au Directeur Général, Mohammed Louanoughi. Le recteur est la cible de critiques depuis sa nomination en janvier dernier. Les Imams indiquent se baser sur ce qu’ils ont vécu pendant leur affectation pour se forger une opinion au sujet des deux hommes.

Toutefois des points restent sans réponses, puisque les Imams précisent avoir « été invitée à émettre leurs avis » sans dévoiler par qui. Ces derniers évoquent également « des déstabilisateurs qui n’attendent que l’occasion de s’emparer des leviers de la mosquée à des fins qui n’ont pas besoin d’être mentionnées ici ». Des « déstabilisateurs » qui seraient donc à l’origine de nombreuses critiques.

 

Critiques

Le 11 janvier dernier, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris depuis 28 ans, remettait sa démission du poste. A la suite d’un vote, Chems-eddine Hafiz, ami et proche collaborateur du désormais ex-recteur, a été nommé nouveau recteur. Mais très vite les critiques sont apparues à l’encontre de cet avocat de 65 ans.

Il lui a été notamment reproché d’avoir été, en 2014, le président du comité de soutien d’Abdelaziz Bouteflika lors de la campagne de son quatrième mandat à la présidence de l’État algérien.

 

Covid-19

Chems-eddine Hafiz s’était également signalé lors du confinement dû à la pandémie de Covid-19. C’est plus précisément lors du déconfinement, que ce dernier a exprimé son étonnement face à la décision du gouvernement français d’avancer la date de reprise de célébration d’offices religieux au sein des lieux de culte au 29 mai.

Ce pour permettre la tenue de cérémonies religieuses liées aux fêtes juive et chrétienne de la Pentecôte, alors que l’Aïd El-Fitr était prévu le 24 mai. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris dénonçait alors une « mesure inique du « deux poids deux mesures » », ce qui lui a valu également quelques critiques.