Soupçons d’« apologie de crimes de guerre » : maintien de l’immunité de Meyer Habib

 Soupçons d’« apologie de crimes de guerre » : maintien de l’immunité de Meyer Habib

Le député français Meyer Habib a rendu visite au le ministre israélien de la Défense, le général Yoav Galant, le 17 décembre au quartier général de Tsahal. Photo Facebook/Meyer Habib

La présidente de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, a refusé la demande de levée d’immunité parlementaire du député Meyer Habib, formulée par des députés de gauche. Ces derniers l’accusaient d’apologie de crimes de guerre en lien avec l’intervention militaire d’Israël à Gaza.

La présidente de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, a rejeté une demande de levée de l’immunité parlementaire du député Meyer Habib (LR). 39 députés de gauche étaient à l’origine de cette requête. Ils accusaient celui qui se revendique ouvertement sioniste d' »apologie de crimes de guerre » en lien avec les actions israéliennes à Gaza.

La réponse de Mme Braun-Pivet, publiée par des députés de La France insoumise (LFI), indique que les propos tenus dans l’hémicycle de l’Assemblée sont couverts par le principe d’irresponsabilité. Elle invoque à ce titre l’article 26 de la Constitution. Aucune procédure ne permet selon elle de lever cette immunité.

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Les députés de gauche avaient critiqué une déclaration de Meyer Habib lors d’une séance des questions au gouvernement. Alors que la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’exprimait sur la mort d’un agent du Quai d’Orsay suite à des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, Meyer Habib aurait déclaré distinctement à deux reprises : « Et ce n’est pas fini ! ». Certains députés estimaient que ces propos pouvaient s’apparenter à une apologie de crimes de guerre.

 

Fervent soutien de Benyamin Netanyahou et de la guerre à Gaza

M. Habib, dont la circonscription comprend Israël, est en effet un fervent partisan de ce pays. Il a également affiché son soutien des bombardements et des opérations militaires à Gaza, déclenchés en réponse aux attaques du Hamas en Israël en octobre 2023.

La présidente de l’Assemblée a souligné que la Constitution ne lui permettaient pas d’initier la levée de l’immunité d’un élu. Sa décision a suscité un mécontentement parmi les membres de La France insoumise. Certains dénoncent le fait que les partisans inconditionnels des actions israéliennes en période de conflit bénéficient d’une protection parlementaire.