Soupçon d’antisémitisme après la diffusion d’une affiche de LFI sur Cyril Hanouna

 Soupçon d’antisémitisme après la diffusion d’une affiche de LFI sur Cyril Hanouna

Cyril Hanouna (Photo par ALAIN JOCARD / AFP)

Cyril Hanouna veut poursuivre La France Insoumise en justice à cause d’une affiche le caricaturant. Il dénonce une « atteinte à l’image » et un propos antisémite.

Le visuel incriminé a initialement été mis en ligne sur le compte X de LFI, qui l’a retiré depuis. Il montre le visage de Cyril Hanouna, d’origine juive tunisienne, en noir et blanc, sourcils froncés et grimace agressive, au-dessus des messages « Manifestations contre l’extrême droite ses idées… et ses relais ! » et « Partout en France 22 mars ».

Cyril Hanouna considère que cette affiche s’apparente à celle d’un film antisémite de 1940, intitulé « Le juif éternel ».

« LFI recycle l’iconographie antijuive », a estimé la Licra, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme.

« Mille autres images auraient pu représenter l’extrême droite. LFI a choisi un juif et lui a fait nez crochu », a réagi l’UEJF, l’Union des étudiants juifs de France.

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Visuels de personnalités

LFI dénonce des « accusations nauséabondes ». Le parti de Jean-Luc Mélenchon a remplacé le visuel pour « mettre un terme » à ces accusations, en niant toute « signification antisémite ».

La diffusion de cette affiche s’inscrit dans le cadre d’une campagne pour manifester le 22 mars, avec des visuels de plusieurs personnalités médiatiques, « qui contribuent au relais des idées d’extrême droite ».

Manifestation du 22 mars

Gérald Darmanin a jugé que le principe même des affiches revenait à « mettre des cibles dans le dos de ces journalistes, de ces hommes politiques ou de ces personnalités ». « J’espère que ces manifestations pourront être interdites par les préfets », a déclaré le garde des Sceaux, sur CNews.

En mars 2024, la justice a ordonné à LFI de retirer les visuels d’une campagne utilisant l’image de l’éditorialiste de France Télévisions Nathalie Saint-Cricq, aux opinions présumées contraires au mouvement.