Somalie. Six Marocains condamnés à mort par un tribunal militaire
Une coalition marocaine a appelé, mardi 22 mars, le Maroc à rapatrier six ressortissants condamnés à mort le 29 février dernier par un tribunal militaire du nord de la Somalie pour leur “liens” présumés avec le groupe État islamique.
Selon la Coalition marocaine contre la peine de mort (CMCPM), l’Association Adala pour un procès équitable, le Réseau des enseignants et des enseignantes contre la peine de mort, le Réseau des avocats et des avocates contre la peine de mort, le Réseau des journalistes contre la peine de mort et le Réseau des entrepreneurs contre la peine de mort, “certains des six condamnés ont affirmé être partis en Somalie pour le travail et n’étaient pas au courant des intentions de leurs recruteurs. Ils veulent retourner dans leur pays, et leur avocat assure qu’ils ont été manipulés par un groupe islamiste extrémiste et qu’ils ont encore espoir dans le recours qu’ils ont déposé”.
Selon la coalition, la Somalie est connue pour être l’un des pays qui applique la peine capitale avec “55 exécutions enregistrées l’année dernière”. Ce pays ne fait pas partie de plusieurs conventions comme le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Deuxième Protocole additionnel.
Le 29 février 2024, un tribunal du nord de la Somalie avait condamné à mort six ressortissants marocains pour leurs “liens” présumés avec Daech. Le tribunal a également condamné un ressortissant éthiopien et un citoyen somalien à 10 ans de prison dans le cadre de la même affaire.
Le procureur Mohamed Hussein a déclaré aux journalistes que les six Marocains avaient été arrêtés au Puntland et que l’enquête se poursuivait depuis près d’un mois.
En 2022, la Russie avait libéré l’étudiant marocain Brahim Saadoun, condamné à la peine capitale après avoir été capturé par les forces pro-russes au Donbass en Ukraine, ainsi que 9 prisonniers de guerre étrangers capturés en Ukraine après une médiation du prince héritier saoudien Mohamed ben Salman.
Le Marocain avait été condamné à la peine capitale après avoir été capturé par les forces pro-russes au Donbass en Ukraine. La Coalition marocaine contre la peine de mort avait mandaté des avocats pour suivre le procès sans pour autant plaider, car les autorités pro-russes au Donbass en Ukraine n’avaient autorisé aucun avocat étranger pour plaider devant un tribunal.