Victoire pour les sans-papiers mobilisés de Chronopost
Leur combat a duré 6 mois. La préfecture du Val-de-Marne a donné des papiers aux travailleurs qui campaient chaque nuit devant l’agence Chronopost d’Alfortville.
26 des 27 salariés ont obtenu gain de cause. Tout au long du mois de décembre, la préfecture du Val-de-Marne a régularisé la situation de ces travailleurs. Depuis le 11 juin dernier, ils campaient sur le trottoir, devant le siège Chronopost d’Alfortville, filiale de La Poste, pour attirer toute l’attention sur leur situation. Cela a fonctionné. La préfecture est en train d’examiner le dossier du dernier salarié qui n’a pas encore été régularisé.
Nier l'existence de ces travailleurs
Ces personnes avaient été recrutées par une société d’intérim, avec de faux papiers. Elles travaillaient dans les centres de tri, de nuit, ou à la manutention de colis. Les syndicats se sont rapidement mobilisés à leurs côtés : Solidaires 94, Sud PTT, CNT. Dans un communiqué, ils ont rappelé que les papiers « ont été obtenus malgré et contre des employeurs (La Poste, sa filiale Chronopost, le sous-traitant Derichebourg, Mission Intérim…) qui ont toujours refusé d'assumer leurs responsabilités, niant l'existence même de ces travailleurs qu'ils exploitent, tous complices dans un système de sous-traitance en cascade bien rodé ».