Une manière ludique et pédagogique de sensibiliser à l’accueil
Nombreuses sont les tragédies qui se jouent sur les routes de l'exil vers l'Europe. Pour sensibiliser le aux enjeux de l'exil, la Cimade a réactualisé son « Parcours de migrants ».
Outil pédagogique
Plus qu'un jeu, « Parcours de migrants » est un véritable outil pédagogique. La première version de ce jeu a été créée, il y a près de trente ans. Avec les années, le jeu a évolué jusqu'à sa dernière version parue en 2019. Ce qui n'a jamais changé, c'est l'objectif de ce jeu : éclairer sur les réalités vécues par les étrangers désireux de rejoindre et de vivre en France. En outre, la configuration de ce jeu permet surtout de donner des informations capitales sur les droits des personnes migrantes et, ce faisant, de déconstruire certains préjugés.
Rassembler et militer
« Nous avons testé le jeu sur des 4ème. il y a une fraîcheur chez ces enfants là, ils n'ont pas encore d'idées préconçues. Ils sont plus ouverts, ils n'ont pas peur de s'indigner… ça a bien marché, ils sont repartis de là avec l'envie d'approfondir » explique une animatrice de la Cimade, lors d'une partie de « Parcours de migrants » organisée dans un bar nantais et ouverte à tous. Ayant entre la vingtaine et la soixantaine d'années, une dizaine de personnes d'horizons divers campent les personnages de Manoela, étudiante brésilienne, Ahmed, réfugié afghan, ou encore Mehdi, migrant tunisien. Ils font tous partie de la dizaine de personnages aux profils variés de cette nouvelle version du jeu. Comme dans la réalité, tous ne partent pas avec les mêmes atouts. Au fur et à mesure qu'avance la partie, les difficultés rencontrées créent le dialogue entre joueurs. Refoulement, arrivée au centre de rétention, passage à la frontière, autant de situations sur lesquelles le jeu, par l'intermédiaire des animateurs, apporte des précisions et informations que découvrent certains participants.
Pour tous
Outre les écoles et les bars, des parties de ce jeu sont régulièrement organisées en direction de différents publics : « Dans des centres culturels, des maisons de quartier, des écoles, dans les bars, dans des festivals de cinéma… Des gens qui sont en contact avec des migrants, soit dans leur activité professionnelle soit bénévole. Et qui ont envie de comprendre comment leur public est arrivé jusqu'ici. On l'a également fait avec la police, des travailleurs sociaux… » confirme l'animatrice de la Cimade. Ainsi, le jeu « Parcours de migrants » pourrait presque être reconnu d'utilité publique tant il permet de mieux appréhender les problématiques de l'exil et de l'accueil.