Une majorité de pays ne parviennent pas réduire significativement la corruption, selon un rapport

 Une majorité de pays ne parviennent pas réduire significativement la corruption, selon un rapport


L’index 2018 de perception de la corruption de Transparency International « révèle que l’échec persistant d’une majorité de pays à réduire la corruption alimente une crise de la démocratie partout dans le monde ». La dernière édition du rapport rendue publique cette semaine établit en effet un état des lieux empreint de déception en matière de prévalence de la corruption.


En tête du classement, les bons élèves sont les mêmes d’une année sur l’autre : le Danemark et la Nouvelle-Zélande avec des scores respectivement de 88 et 87 sur un maximum de 100. À l’autre extrémité du classement, la Syrie (13), le Sud-Soudan (13) et la Somalie (10) ferment la marche. En termes de grandes régions, c’est l’Europe de l’Ouest qui arrive en tête avec une moyenne de 66 sur 100 et six pays dans le top 10 du classement mondial. L’Afrique subsaharienne affiche la moyenne la plus faible (32), malgré la présence de quelques pays peu corrompus, tels que le Botswana ou le Cap-Vert.


En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la « corruption se maintient, tandis que les institutions et les libertés civiques faiblissent », indique le rapport de Transparency International. Cependant, certains pays se distinguent, comme les Émirats arabes unis et le Qatar, qui affichent des scores respectivement de 70 et 62 sur 100.


Le Maroc et la Tunisie réalisent un score identique de 43, soit précisément la moyenne mondiale, et se classent au même niveau que l’Afrique du Sud et devant des pays comme la Chine et l’Argentine. Cette égalité masque toutefois une progression plus marquée du Royaume, qui gagne six points sur les cinq dernières années, contre deux pour la Tunisie. Avec 35 points, l’Algérie pointe loin derrière à la 105e position du Classement.


La progression du Maroc lui « a permis de rejoindre l’Open Government Partnership (OGP -Partenariat pour un gouvernement ouvert) », une plateforme qui travaille à promouvoir la transparence partout dans le monde.


Rached Cherif