Une expo sur l’avortement, « une vulnérabilité universelle »
Les photos sont signées Laia Abril. Avec cette expo à la Maison des métallos, elle évoque le vécu des femmes qui se font avorter dans le monde et dans le temps.
C’est un sujet à la fois intime et universel vers lequel l’objectif de Laia Abril s’est tourné. Et un tabou fortement emprunt d’actualité alors que le droit à l’IVG est menacé, ici ou là, comme la mobilisation #NousToutes, marche historique contre les violences faites aux femmes, a permis de le rappeler ce week-end. L’exposition s’appelle « On abortion : l’avortement, une vulnérabilité universelle ».
Outre des photographies, ce sont également des installations que propose le projet de l’artiste, ici soutenu par l’association Médecins sans Frontières. Des objets, des récits de femmes, des enregistrements sonores et des témoignages de soignants qui viennent accompagner le spectateur dans sa visite, à l'IVG.
Décès maternel
20 millions de femmes se font avorter chaque année, très souvent dans des conditions sanitaires dramatiques induites par la clandestinité de cet acte médical et les contraintes « réelles ou perçues » par les femmes.
« Les complications qui découlent des avortements non-médicalisés font partie des principales causes de décès maternel, en majorité en Afrique et en Amérique latine », rappelle le communiqué de Médecins Sans Frontières.
Faire émerger la parole des soignants
Cette exposition a été présentée aux rencontres photographiques d’Arles en 2016. Aujourd’hui, elle a été adaptée à la collaboration avec Médecins Sans Frontières. L’installation de Laia Abril permet de faire émerger la parole des personnels soignants qui témoignent ainsi de la difficulté de pratiquer souvent l’avortement, à travers « leurs doutes, leurs peurs, leurs certitudes et contradictions face aux demandes d’avortement des femmes ».