Saint-Ouen : la police accusée de violence après une interpellation

 Saint-Ouen : la police accusée de violence après une interpellation

PATRICK KOVARIK / AFP


Le parquet de Bobigny a saisi l’IGPN, la police des polices, pour violences présumées lors de l’interpellation, filmée par un témoin, d’un jeune homme de 20 ans vendredi 9 août à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris dimanche auprès du parquet. 


Une enquête a été ouverte pour violences par une personne dépositaire de l’autorité publique. Après l’interpellation, le jeune homme s’est vu prescrire trois jours d’ITT (incapacité totale de travail). 


Cette intervention des policiers de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis (CSI) a été captée par les caméras de surveillance de la ville et une vidéo amateur. Les images montrent un homme en civil, qui serait un policier, asséner plusieurs coups au visage du jeune homme interpellé, selon une source proche de l’enquête. Il s’agissait d’une intervention de policiers en civil dans une affaire de stupéfiants, a précisé à l’AFP une source policière.


Le jeune homme, initialement placé en garde à vue pour «trafic de drogues», a été entendu par les enquêteurs de l’IGPN et a déposé plainte pour violences contre les policiers. Sa garde à vue a été levée samedi après-midi, a-t-elle ajouté.


La préfecture de police a confirmé que l’IGPN avait été saisie de cette affaire qui intervient au lendemain de l’annonce d’un autre cas d’interpellation ayant entraîné l’ouverture d’une enquête : celle d’une femme enceinte de deux mois qui a fait une fausse couche après une garde à vue mardi 4 août dans un commissariat parisien.


Ces affaires surviennent également dans la foulée de la mort de Steve Maia Caniço, ce jeune homme retrouvé mort après sa disparition la nuit d’une intervention controversée de la police pendant la Fête de la musique fin juin à Nantes. Cela commence à faire beaucoup….