Polémique tardive après un concert de rap à la prison de Nice

 Polémique tardive après un concert de rap à la prison de Nice

© Jalal Morchidi / ANADOLU AGENCY / AFP


Il aura fallu neuf mois aux élus RN pour s’offusquer d’un concert de Niska. L’association Fu-Jo, organisatrice de l’événement, dénonce un acharnement.


Cette fois, c’est au tour du rappeur Niska d’être la cible des élus du Rassemblement national. Régulièrement, des politiques attaquent des artistes issus des cultures urbaines : Sniper, NTM, La Rumeur, pour ne citer que ces exemples.


Là, il s’agit d’un concert qui a eu lieu en novembre dernier, dans l’enceinte de la maison d’arrêt de Nice. Les organisateurs de cet événement s’amusent d’ailleurs du léger délai de réaction de Philippe Vardon, conseiller régional RN…



« Ceux qui combattent la culture »


C’est l’association Fu-Jo qui était à la manœuvre de ce concert. Depuis plus de 10 ans, elle organise des concerts et des ateliers en milieu carcéral, au cœur la région PACA.


Alors quand Philippe Vardon dénonce « une telle apologie de la criminalité – et notamment des règlements de compte par armes à feu (…) non seulement dans la prison mais avec la participation de la direction de la prison », Mouloud Mansouri, le directeur de Fu-Jo, ne peut pas s’empêcher de lui répondre, sur les réseaux sociaux: « interdire la culture pour les détenus, voilà le genre de souhait de ces élus (…). Le rap (musique la plus écoutée en France) est depuis toujours la cible des fachos et de ceux qui combattent la culture ».