Plan pour les prisons : « Nous espérons être entendus »

 Plan pour les prisons : « Nous espérons être entendus »

Des surveillants patrouillent dans un couloir de la maison d’arrêt de Fresnes. JOEL ROBINE / AFP


Attendre et voir. Alors qu'Emmanuel Macron devrait évoquer son plan global pour les prisons, les syndicats pénitentiaires restent vigilants.


Jusqu'ici tout va bien


Vendredi dernier (2 mars), le Président de la République visitait lui-même la prison de Fresnes. Après les deux semaines de grève du personnel pénitentiaire en janvier dernier, le gouvernement a fait des promesses qui doivent être concrétisées par un plan global pour les prisons françaises :


« Ce qui a été annoncé la semaine dernière, c'est globalement ce qui a été acté dans le protocole d'accord signé par notre organisation suite au mouvement de janvier. En l’occurrence, tout ce qui est quartiers étanches, accentuation de la sécurité pour les détenus violents, terroristes… » rappelle Stéphane Barraut, secrétaire général de l'UFAP-UNSA Justice.


Consultation ?


Les améliorations des conditions de travail des surveillants de prisons, qui pouvaient être effectives rapidement, ont été honorées, comme la publication des textes sur l'aspect indemnitaires.


D'autres sont en cours, comme la prime de fidélisation pour « les personnels qui rentrent dans l'administration sur les départements difficiles, Ile-de-France, Lyon, Marseille » ou encore sur l'aspect sécuritaire, les protocoles sur le menottage des prisonniers, les fouilles, les quartiers étanches…


Concernant  un plan global pour les prisons et le projet de loi prévu pour avril, le secrétaire général de l'UFAP-UNSA Justice espère la consultation des syndicats : « Concernant le plan global nous nous attendons à être consultés sur notre partie, gestion des prisons, moyens de sécurité… Oui, nous espérons être entendus et avoir notre mot à dire ».


Retenues sur salaire


Un mois après les grèves, les surveillants de prisons sont satisfaits des accords arrachés de haute lutte et ce malgré les futures retombées sur leurs salaires : « Nous sortons d'un conflit dur. S'il n'y a pas de sanctions administratives en tant que telles, les personnels vont être confrontés aux mesures de retenues sur salaire pour les jours de grève. Nous ne faisons pas des grèves pour le plaisir » confie Stéphane Barraut.


Après les grèves, les personnels pénitentiaires attendent et observent la manière dont le gouvernement va respecter les accords signés. Le plan global pour les prisons, annoncé par Emmanuel Macron, sera scruté.


Charly Célinain