Parcoursup : des solutions sont exigées
Loi ORE-Vidal, Parcoursup, « sans-facs », la rentrée s'avère compliquée pour les étudiants. Ces derniers crieront leur mécontentement dans la rue demain.
Chiffres
D'un côté, 3 000 jeunes étaient sans affectation fin septembre selon les chiffres du gouvernement. Un chiffre officieux des syndicats étudiants ferait état de 120 000 personnes n'étant pas dans la filière de leur choix ou sans affectation. D'un autre côté, selon Studyrama, peu avant la fin de Parcoursup, pas moins de 86 000 places restaient vacantes à l'université. La procédure Parcoursup qui devait réduire le nombre d'étudiants sans affectation à la rentrée, n'a pour l'instant pas prouvé son efficacité.
Sans-facs
A l'université de Paris X-Nanterre, la campagne des « sans-facs » illustre très bien les difficultés : « Ces sans-facs ont été refusé-e-s à l'entrée de la Licence comme au Master, certain-e-s viennent d'avoir le Bac, d'autres sont en reprise d'études, d'autres encore sont des étudiant-e-s étranger-e-s, les horizons sont très divers ».
Outre les étudiants, des enseignants mais également des municipalités se sont emparés du problème. A Montreuil, l’association « Réussir sa rentrée » a assuré des permanences cet été pour aider les « sans affectation » à trouver des solutions.
A la rentrée le point d’information jeunesse (PIJ) a pris le relais : « Au PIJ (point information jeunesse) c'est aussi quelque chose que nous faisons au quotidien. Le PIJ est fermé cet été, donc l’association prend le relais en août. Mais dès la rentrée le PIJ reprend la main, pour orienter et informer les jeunes » assurait Bérénice Layet, chargée de communication des pratiques numériques à la direction jeunesse éducation populaire à Montreuil.
Solutions
Conscient des difficultés rencontrées par le dispositif Parcoursup, le gouvernement envisagerait de réagir. Selon le magazine Challenges, l'année prochaine « les étudiants auront accès, en temps réel sur Parcoursup, aux places encore disponibles dans toute la France ».
En attendant, dès demain (9 octobre), les opposants à la loi ORE-Vidal et Parcoursup, iront battre le pavé parisien pour obtenir des réponses concernant la rentrée en cours, qui s'avère chaotique pour nombre d'étudiants.