Mouvement étudiant : la contagion gagne l’Université de Jussieu
Après Nanterre et Tolbiac c’est au tour de Paris VI de rejoindre le mouvement de contestations qui touche désormais l’ensemble de l’hexagone.
12h30 un cortège d’une trentaine de personnes composé d’étudiants et de membres du personnel de l’université, démarre, ce mardi 10 avril, de la Faculté Pierre et Marie Curie (anciennement Jussieu) en direction de la Sorbonne pour rejoindre d’autres manifestants.
L’entrée de la fac est libre. Un peu plus loin cependant le bâtiment baptisé Atrium est occupé. A l’extérieur, des agents de sécurité bloquent la porte principale. Qu’à cela ne tienne, des étudiants nous font rentrer par un autre accès.
A l’intérieur, une quinzaine de personnes. Deux étudiants que nous appellerons Mathieu et Romain pour des raisons de confidentialité, nous confient avoir investi le lieu dès 7 heures ce matin.
« L’assemblée générale a réuni plus de 200 personnes et le blocage reconductible a été voté » déclare Mathieu. Romain quant à lui insiste « Nous ne souhaitons pas empêcher les gens de rentrer, au contraire nous souhaitons ouvrir la discussion ».
La loi ORE dans la ligne de mire
Les jeunes gens affirment se joindre aux revendications de la Coordination Nationale Etudiante (CNE). « Nous souhaitons le retrait de la loi ORE, des moyens supplémentaires y compris pour le personnel, le retrait du projet de loi des cheminots et l’abrogation de la loi asile immigration », déclare Mathieu.
Les jeunes gens avouent également leur crainte de voir les frais d’inscriptions augmenter avec la sélection à l’entrée.
Un mouvement national
« Pour le mouvement étudiant, l’étincelle c’est Toulouse. Montpellier c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » affirme quasiment à l’unisson le groupe, en référence aux violentes attaques dont ont été victimes les étudiants qui occupaient la faculté de l’Hérault. Selon eux, il faut fédérer le mouvement entre les différents établissements, mais aussi s’allier avec les autres mouvements sociaux.
Mathieu, confie échanger avec des syndicalistes cheminots et aspire à un mouvement collectif. « On lutte contre toutes les privatisations du service public », conclut-il.
Un peu avant 14 heures, la présidence a décidé la fermeture de l’établissement. Les entrées ne sont plus autorisées, en revanche les personnes à l’intérieur n’ont pas été évacuées.
Céline BEAURY
Crédit photo : Céline Beaury
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