Manifestations anti G7 : des interpellations abusives ?
Alors que tous les yeux étaient braqués sur le G7 qui avait lieu à Biarritz, à la manifestation anti G7, à Bayonne, plusieurs interpellations posent question.
Anti G7
Alors qu’à Biarritz, se déroulait le sommet du G7 du 24 au 26 août dernier, non loin de là, à Bayonne, était organisée une manifestation anti G7. Si tous les yeux étaient rivés sur l’important dispositif de sécurité mis en place à Biarritz, c’est loin des regards qu’ont eu lieu de nombreuses interpellations à Bayonne. La ligue des droits de l’Homme (LDH) a ainsi dénoncé les interpellations « abusives » de trois de ses collaboratrices qui étaient sur place en tant qu’observatrices des pratiques des droits de l’Homme et des pratiques policières…
Interpellations
Ayant passé la journée à déambuler dans les rues de Bayonne, les trois observatrices de la LDH ont été contrôlées et fouillées à plusieurs reprises, sans que leur matériel de protection, casque et lunettes de protection, n’ait posé problème. Mais lors d’une dernière fouille, les choses se sont passées autrement : « Alors qu’elles ont présenté leur mandat de ligue des droits de l’homme en tant qu’observatrices, elles ont été interpellées et on leur a reproché l’infraction de “groupement en vue de commettre des violences” », raconte Arié Alimi, membre du bureau national de la LDH. Ce dernier précise également que lors de cette dernière fouille, il n’y avait aucun groupement ou manifestation.
Intimidation ?
Les observatrices de la LDH ont été relâchées après une journée de garde à vue. Pour le membre du bureau national de la LDH, il pourrait s’agir d’une tentative d’intimidation : « Elles avaient même leur chasuble blanche, ligue des droits de l’Homme. Donc elles étaient parfaitement identifiables. Mais on a eu un Procureur de la République de Bayonne qui a fait beaucoup de zèle. Qui a mon avis voulait intimider les organisations telles que la ligue des droits de l’Homme, Amnesty International et même des journalistes ». Les observatrices ont écopé d’un rappel à la loi, « non justifié » selon la LDH qui a déclaré « nous essayons de voir ce que nous pouvons faire à l’avenir ».