– Nick Alexander, 36 ans, un Anglais de Colchester (sud-est), vendait des produits à l’effigie du groupe Eagles of Death Metal lorsqu’il a été tué au Bataclan. « J’ai essayé de lui faire du bouche-à-bouche. (…) Je l’ai tenu dans mes bras et je lui ai dit que je l’aimais », a raconté au Telegraph Helen Wilson, une amie américaine présente avec lui au concert. Brun aux cheveux longs, « Nick est mort en faisant le travail qu’il aimait et nous sommes réconfortés de voir à quel point il était aimé par ses amis à travers le monde », a écrit sa famille dans un communiqué. « Dors bien, mon doux prince, Nick Alexander…
#fuckterrorism #iwillalwaysloveyou #Bataclan« , a publié sur Twitter sa compagne Polina Buckley, avec une photo d’eux deux.
– Jean-Jacques Amiot, 68 ans, était au Bataclan lorsqu’il s’est fait abattre. Fan de rock, familier des salles de concert, ce Parisien, père de deux filles et deux fois grand-père, était à la tête d’une entreprise de sérigraphie et travaillait régulièrement pour les artistes, les musiciens, ou les dessinateurs. « C’était un homme doux », a rappelé son frère dans Le Télégramme.
– Anne-Laure Arruebo, 36 ans. Elle travaillait à la direction générale des Douanes à Montreuil. Elle est morte alors qu’elle partageait un verre entre amis à la terrasse d’un café, tout comme sa collègue et amie, Cécile Coudon Peccadeau de l’Isle.
– Thomas Ayad, 34 ans, originaire d’Amiens (Somme), a été tué au Bataclan. Ce jeune homme brun, barbu, était producteur pour la maison de disques Mercury Music Group (Universal) et s’occupait notamment du marketing d’Eagles of Death Metal. Passionné de hockey sur gazon, son ancien club a organisé un rassemblement d’hommage dimanche. « Il est mort presque tout de suite, au Bataclan, alors qu’il était en train de parler avec un garçon de Nous Productions (le tourneur du concert, ndlr) qui, lui, a été blessé. (…) Franc, honnête, c’était un ami fidèle, on pouvait compter sur lui », a raconté à Libération l’un de ses amis.
– Guillaume Barreau-Decherf, 43 ans, père de deux filles, avait le rock dans la peau. Journaliste indépendant, il suivait notamment la musique rock pour le magazine culturel Les Inrockuptibles. Il avait récemment écrit au sujet du nouvel album du groupe Eagles of Death Metal, qui se produisait au Bataclan le soir du massacre. Ses confrères et anciens camarades de l’Ecole de journalisme ESJ de Lille se souviennent de sa douceur sous une allure de « métalleux », de sa passion pour la musique et de son sens de la formule qui faisait souvent mouche.
– Chloé Boissinot, 25 ans, originaire de Château-Larcher dans la Vienne, selon La Nouvelle République. Elle et son petit ami Nicolas, blessé, étaient en train de dîner au restaurant Le Petit Cambodge lorsque les assaillants ont ouvert le feu.
– Emmanuel Bonnet, né en 1967, habitant de la Chapelle-en-Serval (Oise). Ce père de famille était vendredi au Bataclan avec l’un de ses enfants. « Le fils a réussi à quitter la salle, il ne trouvait pas son père mais était persuadé qu’il s’était lui aussi échappé », a raconté le maire de la commune Daniel Dray au Courrier Picard. Employé de la RATP, il avait partagé la veille du concert sur sa page Facebook un lien du groupe « Les athées en action » citant Jacques Prévert avec une photo du poète: « La théologie c’est simple comme dieu et dieu font trois. »
– Maxime Bouffard, 26 ans, originaire du Coux-et-Bigaroque (Dordogne), est mort au Bataclan. Titulaire d’un BTS en audiovisuel à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), il habitait depuis quatre ans à Paris, où il réalisait des clips vidéo – récemment pour le groupe Le Dernier Métro – et des films publicitaires. « C’était un amateur de rugby, de vin et de bonne bouffe. C’était un pilier dans sa famille et dans son groupe d’amis », a raconté un ami à l’AFP. Fan de rock, il avait partagé sur son profil Facebook en juillet une critique élogieuse du nouvel album d’Eagles Of Death Metal.
– Quentin Boulenger, 29 ans, a trouvé la mort au Bataclan. Originaire de Reims (Marne) et diplômé de l’école de commerce Audiencia de Nantes (Loire-Atlantique), ce jeune marié s’était installé dans le XVIIe arrondissement de Paris et travaillait comme responsable digital international au sein du groupe de cosmétiques L’Oréal.
– Macathéo Ludovic Boumbas, dit « Ludo », 40 ans, est mort à La Belle Equipe, bistrot du XIe arrondissement où il fêtait l’anniversaire d’une amie. « Il a voulu protéger une amie, Chloé, en se mettant sur elle. Il s’est pris une rafale », a dit son frère à l’AFP. D’origine congolaise, Ludo était ingénieur chez le transporteur FedEx.
– Elodie Breuil, 23 ans, a été tuée au Bataclan où elle passait la soirée avec six amis. Habitante de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), elle étudiait le design à Paris, à l’Ecole de Condé. « Tout ce que vous pouvez faire, c’est informer le monde entier de ces horribles choses que nous nous infligeons les uns aux autres », a déclaré son frère Alexis à un journaliste de Time, alors qu’on venait de lui confirmer le décès de la jeune fille aux yeux bleus.
– Ciprian Calciu, 32 ans, de nationalité roumaine, est mort au restaurant La Belle Equipe, où il se trouvait avec sa compagne, Lacramioara Pop. Ils étaient parents d’un enfant âgé de 18 mois. Une messe à la mémoire de Ciprian a eu lieu ce week-end à Tulcea, ville de l’Est de la Roumanie dont il était originaire, selon le quotidien Libertatea.
– Nicolas Catinat, artisan menuisier de 37 ans, a été tué au Bataclan, alors qu’il se trouvait dans la fosse. Habitant à Domont (Val-d’Oise), il a cherché à protéger ses amis en se plaçant en bouclier humain. « RIP Nicolas, tu es mort en héros pour sauver tes amis », a publié samedi sur Twitter l’une de ses connaissances, qui avait diffusé un avis de recherche un peu plus tôt.
– Baptiste Chevreau, 24 ans, est tombé sous les balles au Bataclan. Jeune guitariste, passionné de musique, il était le petit-fils de la chanteuse Anne Sylvestre. Après une enfance passée à Tonnerre (Yonne), il s’était installé à Paris il y a cinq ans.
– Nicolas Classeau, 40 ans, père de trois jeunes enfants, est tombé sous les balles au Bataclan, où il assistait au concert avec sa compagne, blessée. Guitariste amateur, cet habitant de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) était directeur de l’IUT de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne).
– Anne Cornet, 29 ans. Originaire de Houdlémont (Meurthe-et-Moselle), la jeune femme a été tuée au Bataclan avec son mari Pierre-Yves Guyomard, avec lequel elle résidait à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), selon Le Républicain Lorrain.
– Precilia Correia, 35 ans, est décédée au Bataclan. Portugaise ayant grandi à Asnières (Hauts-de-Seine), elle était employée depuis de nombreuses années à la Fnac-La Défense, où elle était aussi déléguée CFDT du personnel et élue au comité d’établissement. Elle était fan de rock et de photo. « C’était une personnalité radieuse. Elle avait du répondant et ne se laissait pas marcher sur les pieds », dit d’elle une syndicaliste de l’établissement.
– Cécile Coudon Peccadeau de l’Isle, 37 ans. Elle était inspectrice à la direction générale des Douanes à Montreuil, comme sa collègue et amie Anne-Laure Arruebo, décédée également dans les attentats.
– Marie-Aimée Dalloz, 34 ans, est morte sous les balles alors qu’elle se trouvait à la terrasse de la Belle Equipe. Cette Parisienne travaillait chez la société financière Amundi.
– Nicolas Degenhardt, 37 ans. Ce Manceau d’origine est mort rue de la Fontaine-au-Roi. Il vivait à Paris où il donnait des cours de yoga.
– Elsa Delplace, 35 ans, était venue au concert des Eagles of Death Metal avec sa mère Patricia San Martin, 61 ans, et son fils de 5 ans. Seul le garçonnet a survécu. La jeune femme était formatrice dans un centre de formation d’apprentis parisien.
– Alban Denuit, 32 ans, artiste plasticien bordelais, est mort au Bataclan alors qu’il assistait au concert avec sa petite amie. Né à Marmande, il était diplômé des Beaux-Arts de Paris et avait obtenu cet été son doctorat en arts plastiques avec les félicitations du jury, après une thèse entamée en 2009 à Bordeaux III, où il enseignait.
– Vincent Detoc, 38 ans, est mort au Bataclan. Cet architecte, père de deux enfants de 7 et 9 ans, était un fan de musique, guitariste amateur.
– Asta Diakite, cousine du joueur de l’équipe de France de football Lassana Diarra, qui jouait sur la pelouse du Stade de France quand les explosions ont retenti. La jeune femme, décrite comme une musulmane pratiquante, est morte dans la fusillade de la rue Bichat, où elle était sortie faire des courses. « Elle a donné sa vie pour sauver celle de son neveu qui était avec elle », a écrit sur Facebook sa cousine. « Elle a été pour moi un repère, un soutien, une grande soeur », a témoigné le joueur de l’OM dans un message posté sur les réseaux sociaux.
– Manuel Colaco Dias, 63 ans, un Portugais qui vivait depuis 45 ans en France, a péri alors qu’il se trouvait à l’extérieur du Stade de France. Chauffeur de car, il attendait un petit groupe de supporters qu’il avait conduits au match France-Allemagne depuis Reims, rapporte l’Union. Marié et père de deux enfants, il habitait à Cormontreuil, près de Reims (Marne), et travaillait depuis 20 ans pour l’entreprise rémoise Regnault Autocars, filiale du groupe Partir Ensemble.
– Romain Didier, 32 ans, était rue de Charonne avec sa compagne, Lamia Mondeguer, lorsqu’ils ont été fauchés par une rafale. Originaire de Sury-en-Vaux (Cher), il vivait à Paris, où il avait notamment été manager d’un bar dans le VIe arrondissement. Amateur de rugby, il jouait dans l’équipe d’une école de commerce de Lyon.
– Lucie Dietrich, 37 ans, est tombée lors de la fusillade survenue rue de la Fontaine-au-Roi. Créatrice de bijoux, infographiste, maquettiste et diplômée en stratégie digitale, elle avait récemment travaillé pour le journal L’étudiant. « C’était une femme indépendante et généreuse, joyeuse, et d’une grande créativité. Lucie aimait les voyages, ses nombreux amis, et sa ville, Paris », ont indiqué ses frères et soeur à l’AFP.
– Elif Dogan, 26 ans, Belge d’origine turque, travaillait dans une société d’informatique en Belgique. Installée à Paris depuis quatre mois, tout près du Bataclan, elle est décédée dans la salle de spectacles sous les balles des terroristes, comme son compagnon Milko Jozic. « On se disait que notre fille vivait dans un endroit sûr. On craignait des actions en Turquie et c’est dans une des plus grandes métropoles du monde qu’on l’a perdue », a déploré son père, Kemal Dogan, retourné vivre en Turquie il y a quelques mois.
– Fabrice Dubois, 46 ans, concepteur rédacteur chez Publicis conseil, se trouvait au milieu de la fosse du Bataclan lorsque les tueurs ont fait irruption. Il était venu au concert avec quelques amis. Marié, père de deux enfants de 11 et 13 ans, il était surnommé le « gentil géant » en raison de ses 2 mètres.
– Romain Dunet, 25 ans, un grand fan de musique, de ukulele et de chant, est mort au Bataclan. Enseignant d’anglais dans un ensemble scolaire parisien, il était également membre d’un groupe de musique. Ses proches ont ouvert une page d’hommage sur Facebook, « pour témoigner de son intelligence et de sa gentillesse, de son engagement dans ses passions et de son dévouement pour ses élèves ».
– Thomas Duperron, 30 ans, un Parisien originaire d’Alençon (Orne), s’occupait de la communication de la salle de concert parisienne La Maroquinerie. Spectateur au Bataclan, il est mort dimanche à l’hôpital de Percy-Clamart où il avait été transporté. « Nos pensées vont à sa famille, à ses proches ainsi qu’aux équipes de La Maroquinerie », a posté sur son site internet l’Ecole d’art et de culture (EAC), dont il était sorti diplômé en 2010.
– Mathias Dymarski, 22 ans, ingénieur travaux, originaire d’Ancy-sur-Moselle (Moselle). Ce fan du groupe Eagles of Death Metal, également passionné de skate et de vélo-cross BMX, participait au concert au Bataclan avec sa compagne, Marie Lausch, et deux amis originaires de Metz. Seuls leurs deux amis ont réussi à s’en sortir.
– Germain Ferey, 36 ans. Originaire de Vienne-en-Bessin (Calvados), il avait bifurqué tardivement vers l’Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA), après des études de Lettres étrangères et d’administration économique et sociale et même un emploi dans le milieu bancaire. A son compte depuis 2011 après avoir travaillé dans des entreprises de post-production audiovisuelle, il était réalisateur et monteur, et aussi photographe, installé à Paris. Il est mort au Bataclan, où il s’était rendu avec son ami Antoine Mary, une autre victime. « On a du mal à imaginer que ce soit possible », a confié au quotidien Ouest France Rémi Françoise, le maire de Vienne-en-Bessin, où résident toujours ses parents.
– Romain Feuillade, 31 ans, était sur la terrasse de La Belle équipe lorsqu’il est tombé sous les balles des assaillants. Le jeune homme, marié, était originaire de Gilly-sur-Isère (Savoie) et s’était installé à Paris pour devenir comédien. Il tenait un restaurant dans le XIe arrondissement, Les Cent kilos, avec un associé. « C’était un garçon d’une profonde gentillesse, doté d’un puissant sens de l’humour. Souriant, généreux, humble, bienveillant. Un exemple d’homme, le meilleur. Un ami dévoué », a témoigné l’un de ses amis dans Libération.
– Grégory Fosse, 28 ans, est l’une des victimes du Bataclan. Cet habitant de Gambais (Yvelines) était programmateur musical pour la chaîne D17.
– Christophe Foultier, 39 ans, est mort au Bataclan. Ce directeur artistique, père de deux enfants, passionné de rock, est décrit comme « simple, honnête et sincère » par ses amis sur Facebook.
– Julien Galisson, 32 ans. Ce jeune Nantais, passionné de musique et de voyages, est mort au Bataclan. Selon le journal Presse Océan, il s’était rendu au concert avec une amie qu’il a protégée de son corps.
– Suzon Garrigues, 21 ans, tuée au Bataclan, était étudiante en troisième année de licence de lettres modernes appliquées à l’Université Paris-Sorbonne. « Elle laisse à ses camarades le souvenir de la plus généreuse, la plus altruiste, la plus drôle des amies, et aussi d’une inconditionnelle et fidèle admiratrice de Zola », a dit d’elle le président de l’université, Barthélémy Jobert.
– Mayeul Gaubert, 30 ans, juriste. Originaire de Saône-et-Loire, il travaillait depuis cinq ans pour l’organisme de formation continue Cegos, où il était décrit comme « drôle, discret, efficace, très professionnel ». Il est mort des suites de ses blessures au Bataclan. Sa page Facebook affichait en portrait « Je suis Charlie ».
– Salah Emad el-Gebaly, 28 ans, mort au Bataclan. Cet Egyptien, originaire de la ville de Garbya (nord), habitait à Paris depuis quelques années. Il venait de se marier en Egypte, où réside sa femme.
– Véronique Geoffroy de Bourgies, 54 ans, ancienne collaboratrice du Figaro Madame, mère de deux enfants adoptés à Madagascar. Elle se trouvait en compagnie de plusieurs amis à la terrasse du restaurant La Belle Equipe au moment des attaques. Mariée au photographe Stéphane de Bourgies, qui a annoncé son décès sur Facebook, elle avait abandonné sa carrière de journaliste il y a un an pour se consacrer à une association humanitaire qu’elle avait créée en 2004.
– Michelli Gil Jaimez, 27 ans, était originaire de l’Etat de Veracruz, au Mexique. Elle a été tuée au restaurant La Belle Equipe. Elle s’était fiancée le 26 octobre et envisageait d’aller s’installer à Milan. « Je t’aime mon amour. Repose en paix », a publié sur Facebook son compagnon italien, Filo. La famille de Michelli est arrivée à Paris afin de s’occuper du rapatriement de sa dépouille. « Michelli était une jeune fille charmante, c’était une jeune fille très heureuse, sociable, travailleuse et douée », a confié son cousin Félix José Gil Herrera aux médias mexicains.
– Matthieu Giroud, 39 ans, géographe, originaire de Grenoble. Maître de conférences à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, spécialiste du phénomène de gentrification, ce père d’un petit garçon de 3 ans était sorti vendredi soir avec des amis au Bataclan, où il a été tué. Il vivait à Paris avec sa compagne, enceinte de leur deuxième enfant. « Il aimait le rock, le whisky japonais, le foot, les BD et regarder des séries avec son Aurélie. Plus que tout il aimait ses amis – nombreux. Ses amis vivant en province et ses amis vivant à l’étranger. Fidèle et incroyablement présent à tous », a écrit sa belle-soeur sur Facebook.
– Cédric Gomet, 30 ans, originaire de Foucherans dans le Jura et résidant à Paris, travaillait pour TVMonde. Il se trouvait au Bataclan avec l’un de ses amis, Cédric, lui-même blessé par balles à la jambe au cours de l’assaut.
– Nohemi Gonzalez, 23 ans, de nationalités mexicaine et américaine, se trouvait à la terrasse du Petit Cambodge en compagnie d’une amie. Etudiante en troisième année à l’université d’Etat de Long Beach en Californie, elle était à Paris dans le cadre d’un semestre d’échange universitaire à l’école de design Strate de Sèvres. Décrite par son petit ami comme « la plus douce des jeunes femmes », elle devait rentrer aux Etats-Unis le mois prochain.
– Juan Alberto González Garrido, ingénieur espagnol de 29 ans, travaillait pour EDF. Originaire de Grenade (Espagne), amateur de rugby, il vivait à Paris avec son épouse Angelina Reina, 33 ans. Présente à ses côtés au Bataclan vendredi soir, cette dernière a expliqué dans un communiqué s’être jetée au sol puis être restée longtemps allongée auprès de son mari inconscient, jusqu’à ce que la police lui dise qu’elle devait sortir de la salle.
– Pierre-Yves Guyomard, ingénieur du son et professeur en sonorisation à l’Institut supérieur des techniques du son (ISTS) à Paris. Il a été tué au Bataclan avec sa femme Anne Cornet. « Il était l’un des meilleurs enseignants que j’ai jamais eus et il avait beaucoup à partager avec ses étudiants et à leur donner », a écrit sur Facebook un de ses étudiants.
– Stéphane Hache, 52 ans, était chez lui, dans son studio situé au 1er étage juste en face de la sortie de secours du Bataclan, la fenêtre ouverte, quand il a été touché d’une balle dans le dos. Ce maître d’hôtel était revenu depuis peu à Paris, après quelques mois passés dans le sud et aux Sables d’Olonnes, chez ses parents. Un collègue qui l’a côtoyé régulièrement pendant une vingtaine d’années se souvient d’une « personne distinguée, avec de la classe, les chaussures toujours cirées, le petit foulard, un monsieur ». « Il aimait toutes les musiques des années 40, 50, 60, on l’appelait Sinatra de temps en temps », a-t-il confié à l’AFP.
– Thierry Hardouin, 36 ans, policier. Ce père de deux enfants, sous-brigadier au dépôt du tribunal de Bobigny, devait passer la soirée à Paris au restaurant La Belle équipe, rue de Charonne, pour célébrer l’anniversaire de sa compagne. « Bon vivant », « homme joyeux et professionnel », « Thierry avait affaire au quotidien à des gens dangereux. On savait qu’il fallait toujours rester sur le qui-vive », a confié l’un de ses proches au quotidien Le Parisien.
– Olivier Hauducoeur, 44 ans, banquier. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’Ingénieurs de Caen, il travaillait depuis 2006 au sein du groupe BNP Paribas. Ce coureur amateur était depuis un an employé de la société française de location automobile longue durée Arval, filiale du groupe bancaire. Il est mort au Bataclan.
– Frédéric Henninot, 45 ans, père de deux enfants. Il travaillait à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) pour la Banque de France. « Sa compagne et l’ami avec lequel il était au Bataclan sont aussi agents de la Banque, ils ont été opérés plusieurs fois et leurs jours ne sont pas en danger », a indiqué à l’AFP une responsable de la CGT Banque de France.
– Pierre-Antoine Henry, 36 ans, est décédé sous les balles des assaillants dans la salle du Bataclan. Père de deux enfants, ce fan de rock, inconditionnel du groupe Pearl Jam, était ingénieur et vivait en région parisienne. « Le premier mot qui me vient à l’esprit quand je pense à lui, c’est sa gentillesse », a indiqué à l’AFP l’un de ses proches.
– Raphaël Hilz, 28 ans. Né en Bavière, en Allemagne, il était architecte et avait été embauché dans le cabinet de Renzo Piano à Paris. Vendredi soir, il était allé dîner au Petit Cambodge avec deux collègues, blessés lors de l’attaque.
– Mathieu Hoche, 38 ans, était cameraman pour la chaîne télévisée France 24 et père d’un enfant de six ans. Il habitait Montreuil, en Seine-Saint-Denis. C’était « un garçon adorable, discret, bosseur, professionnel », a assuré le directeur de la chaîne Marc Saikali. Fan des Eagles of Death Metal, il est mort au Bataclan.
– Djamila Houd, 41 ans, a été tuée sur la terrasse de La Belle équipe, le restaurant de son mari, Grégory Reibenberg, où elle fêtait un anniversaire avec des amis. Elle est morte dans les bras de son mari. « Je lui tenais la main, on ne pouvait pas la ranimer, on ne pouvait plus rien faire (…). Elle m’a demandé de prendre soin de notre fille et je lui ai promis de le faire », a-t-il témoigné sur France 2 dimanche. Le couple a une fille de 8 ans. La victime, originaire de Dreux (Eure-et-Loir), travaillait pour une entreprise de prêt-à-porter.
– Mohamed Amine Ibnolmobarak, Marocain de 28 ans. Architecte encadrant à l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, ce passionné de natation était « engagé, intellectuel, créatif », selon l’un de ses anciens professeurs interrogé par Libération. Il a été tué alors qu’il se trouvait au bar Le Carillon avec sa femme, qu’il avait épousée cet été. Cette dernière, gravement blessée, « a subi trois opérations chirurgicales » mais « ses jours ne seraient plus en danger », a confié un proche à l’AFP.
– Pierre Innocenti, 40 ans, le « restaurateur des stars » selon Le Parisien. Mort sous les balles du Bataclan, il s’y trouvait avec le chef de salle de son restaurant, Stéphane Albertini, également décédé. Il était le propriétaire du restaurant italien Chez Livio, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Vendredi soir, il a posté sur Facebook une photo du panneau du concert, avec pour seul commentaire: « Rock! », une heure avant le drame. « Qu »il ait été happé par cette ignorance est une telle injustice », « on est tous tétanisés », a dit à son sujet son cousin par alliance, le comédien Smaïn.
– Nathalie Jardin, 31 ans, régisseuse lumières au Bataclan. Originaire de Marcq-en-Baroeul (Nord), la jeune femme avait auparavant travaillé pour Marcel et son orchestre et les Fatals Picards. Sur une page Facebook créée en sa mémoire, on voit une jeune femme blonde en tenue de plongée avec trois étoiles tatouées à l’avant-bras gauche. « Nath, tu me disais que Foo Fighters et Byffy Clyro c’était des groupes qui chantaient comme des pédés, je cherchais des arguments et au final je n’en cherche plus », a écrit sur cette page, Lou Sirkis, fille d’un membre du groupe Indochine. « Tu m’as prise sous ton aile pendant deux semaines au Bataclan pour les lumières et c’était génial. »
– Marion Jouanneau, 24 ans. « C’était une jeune femme très, très douce », dit d’elle une proche. Son compagnon, un kinésithérapeute qui a réussi à échapper au massacre, a multiplié les avis de recherche pendant le week-end, postant et repostant sur les réseaux sociaux un souriant portrait d’une jeune femme aux cheveux blonds cendrés. Il a fini par annoncer sur Twitter lundi: « Marion est morte ». Ils habitaient Chartres (Eure-et-Loir).
– Milko Jozic, 47 ans, de nationalité belge. Cet ingénieur souriant, père d’une jeune femme de 22 ans, habitait avec sa nouvelle compagne Elif Dogan, également de nationalité belge, elle aussi décédée, dans la rue du Bataclan où ils s’étaient installés il y a quatre mois. « Je me dis simplement que le monde est complètement pourri. C’est surtout pour ma fille que c’est dur, on se sent paumées », a confié son ex-épouse au quotidien belge La Dernière Heure.
– Halima Ben Khalifa Saadi Ndiaye, 37 ans, était originaire de Menzel Bourguiba (Tunisie), près de Bizerte. Cette jeune femme à la crinière de lionne était mariée à un Sénégalais, Adama Ndiaye, et vivait à Dakar. Sa famille est installée au Creusot (Saône-et-Loire), où son père était arrivé en 1970 pour travailler dans le bâtiment. Mère de deux jeunes garçons, elle était à Paris, au restaurant « La Belle équipe », pour fêter l’anniversaire de sa soeur.
– Hodda Ben Khalifa Saadi, 35 ans, soeur de Halima, vivait à Paris. Elle fêtait vendredi soir son anniversaire avec Halima et l’un de ses frères, et est décédée samedi des suites de ses blessures. « Ceux qui ont fait ça ne peuvent pas se revendiquer de la religion. Dans la famille, tout le monde travaille, on a toujours donné une belle image de l’intégration. Et eux, les terroristes, ils foutent tout en l’air », a déclaré au Parisien, Bechir, l’un de ses frères.
– Jean-Jacques Kircheim, 44 ans, est tombé sous les balles du Bataclan, la salle où il avait embrassé pour la première fois sa compagne. Fan d’Eagles of Death Metal, il avait déjà vu le groupe au Trianon deux mois plus tôt, et voulait y retourner avec ses trois meilleurs amis. Cet employé de l’opérateur Free « aimait le rock, les fêtes avec ses copains de toujours, Faustine, les voyages, les Etats-Unis, la Californie », a expliqué l’une de ses proches à l’AFP.
– Hyacinthe Koma, 37 ans. Serveur au restaurant Les Chics Types, dans le XIXe arrondissement, il participait à une soirée d’anniversaire au restaurant La Belle Equipe rue de Charonne. « Il avait beaucoup d’amis », selon sa petite soeur Amy. L’un d’entre eux a lancé une cagnotte sur le site Leetchi pour aider sa famille à financer les obsèques.
– Nathalie Lauraine, 39 ans. Cette Franco-Russe, mère de trois enfants, a été tuée au Bataclan. Son mari, présent à ses côtés au concert, a été blessé.
– Marie Lausch, 23 ans, originaire de Metz. La jeune femme, diplômée de l’école de commerce de Reims, et qui venait de terminer une mission pour un groupe de cosmétiques, se trouvait dans la salle du Bataclan avec Mathias Dymarski, son compagnon depuis cinq ans. Lui aussi est décédé.
– Guillaume Le Dramp, 33 ans, figure du quartier, buvait un verre en terrasse au bar La Belle Equipe quand il a été tué. Originaire de Cherbourg, il avait fait ses études à Caen avant d’aller à Parme (Italie) puis à Paris, où il travaillait dans un restaurant derrière la place des Vosges. Décrit comme « charmeur, chaleureux, un vrai gentil, avec un humour dévastateur » par l’un de ses proches à l’AFP, il était tenté de retourner vivre en Italie et préparait le concours de professeur des écoles.
– Renaud Le Guen, 29 ans, a été tué au Bataclan où il se trouvait avec sa compagne, rescapée. « Renaud était quelqu’un de très cultivé et doux. Tout le monde l’aimait. C’était un mec bien », a témoigné au quotidien Libération celle qu’il devait épouser l’année prochaine et qu’il avait rencontrée à 17 ans. « Il aimait le jazz, le rock, la photo, être avec sa famille et ses amis », a-t-elle raconté. Il travaillait dans un garage pour poids lourds près de la gare d’Evry-Courcouronnes (Essonne) et habitait à Savigny-sur-Orge, où il avait grandi.
– Gilles Leclerc, 32 ans, est mort au Bataclan, a annoncé sa tante lundi en début de soirée, après trois jours d’incertitudes. Le jeune homme, fleuriste dans la boutique de sa mère, à Saint-Leu-la-Forêt (Val-d’Oise), au nord de Paris. Quelques minutes avant le concert, le jeune homme barbu, fan de rock, de tatouages et des Etats-Unis, avait publié un selfie sur les réseaux sociaux: il y apparaissait, avec sa compagne, Marianne, une bière à la main, devant la scène, depuis la fosse qui commençait à se remplir. Lorsque les premiers tirs ont fusé, il a projeté son amie par terre qui, en rampant, est parvenue à s’enfuir.
– Christophe Lellouche, 33 ans, tué au Bataclan, était créateur de sites internet. Ce supporter de l’OM, guitariste et compositeur du groupe Oliver, était surtout « un fan de musique en général et de concerts en particulier », a indiqué à l’AFP l’un de ses proches. Ses amis ont rendu hommage sur un blog à ce trentenaire « qui ne s’est jamais pris au sérieux »: « J’ignore si tu as souffert, j’ignore si tu as été exécuté parmi les premiers (…) Tu n’avais rien à voir avec eux et ils t’ont tué », écrit l’un d’eux.
– Claire Maîtrot-Tapprest, 23 ans. Elle était étudiante à l’école de commerce de Reims (Neoma), d’où était diplomée une autre victime, Marie Lausch. Elle est morte au Bataclan.
– Antoine Mary, 34 ans, développeur informatique. Développeur pour des sites internet, ce jeune homme originaire de Caen (Calvados) était sorti au Bataclan en compagnie de son ami Germain Ferey, réalisateur, monteur et photographe, lui aussi décédé. « Aujourd’hui nous pleurons l’un des nôtres. Ton esprit libre, ta belle humeur. Antoine, nous ne t’oublierons pas », a tweeté pour annoncer son décès l’agence de publicité Milky, où il avait travaillé avant de se mettre à son compte.
– Cédric Mauduit, 41 ans. Directeur de la modernisation du département du Calvados, en Normandie. Il avait deux jeunes enfants. Il a été tué au Bataclan alors qu’il assistait au concert avec des amis, dont une autre victime, David Perchirin. Son frère a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour faire venir les Rolling Stones ou David Bowie, des artistes qu’il admirait, à son enterrement.
– Charlotte Meaud, 30 ans, est morte avec sa soeur jumelle, Emilie, sur la terrasse du café Le Carillon. Cette chargée de développement de start-up habitait à Paris et a grandi à Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne). Elle a fait ses études à Lyon et à Strasbourg.
– Emilie Meaud, 30 ans, tuée avec sa soeur jumelle Charlotte sur la terrasse du Carillon, était architecte à Paris.
– Isabelle Merlin, 44 ans. Ingénieur pour Continental à Rambouillet, elle était aussi élève à l’école de musique et de chant L’Académie du XIIIe à Paris. « Elle était toujours présente, sympa, marrante », a confié le directeur de l’établissement au Parisien. Elle a été tuée au Bataclan.
– Fanny Minot, 29 ans, monteuse pour l’émission Le Supplément sur Canal+ depuis plusieurs années. Elle est morte au Bataclan. « Une fan de rock », selon l’une de ses collègues jointe par l’AFP. Le présentateur du Supplément, Ali Baddou, lui a rendu hommage dimanche dans l’émission.
– Yannick Minvielle, 39 ans. Originaire d’Epervans (Saône-et-Loire), il travaillait comme directeur de création dans la publicité et chantait dans un groupe de rock. Décrit par sa famille comme un homme « profondément simple » et « gentil », ce père d’un garçon de sept ans est mort au Bataclan.
– Cécile Misse, 32 ans, a été tuée au Bataclan, aux côtés de son compagnon, Luis Felipe Zschoche Valle, un musicien chilien. La jeune femme, installée à Paris depuis 2006, était chargée de production au théâtre Jean-Vilar de Suresnes, dans l’ouest parisien. Elle avait grandi à Gap (Hautes-Alpes).
– Lamia Mondeguer, 30 ans, a été tuée rue de Charonne alors qu’elle se trouvait avec son compagnon, Romain Didier. La jeune femme, diplômée de l’université Paris VII et de l’Ecole supérieure d’études cinématographiques travaillait pour l’agence artistique Noma Talents.
– Marie Mosser, 24 ans, passionnée de musique originaire de Nancy. La jeune femme, décrite comme « pétillante » par ses proches, s’était récemment installée à Paris. Cette fan de David Bowie, spécialiste en communication et marketing digital, travaillait pour un site internet people. Elle est décédée au Bataclan.
– Justine Moulin, 23 ans, était sur la terrasse du Petit Cambodge lorsque les jihadistes ont fait feu. La jeune femme, blessée à la tête, est décédée samedi matin à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Issue d’une famille du Nord, elle vivait à Paris.
– Quentin Mourier, 29 ans, tué au Bataclan. Cet architecte, originaire de Rouffach (Haut-Rhin), enseignait à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Versailles et collaborait avec l’association Vergers Urbains. Sur le site internet de cet organisme qui milite pour la végétalisation, il est décrit comme quelqu’un « plein de ressources, d’énergie, d’initiatives, d’engagement ». Le moteur de sa recherche doctorale à l’Ecole de Versailles était, selon le directeur de l’établissement, « la défense du sens de l’hospitalité et des racines de l’urbanité face à la barbarie ».
– Victor Muñoz, 25 ans, est mort à La Belle équipe, rue de Charonne. Ce spécialiste du webmarketing, fils de deux militants socialistes, dont une élue du XIe arrondissement, venait de terminer ses études à l’ESG Management School, une école de commerce parisienne, avait créé son premier site web à 13 ans. Il venait de lancer une start-up dédiée à internet.
– Christophe Mutez, 48 ans, était au Bataclan lorsqu’il s’est fait abattre. Ce Parisien originaire du Loiret était consultant chez l’éditeur de logiciels Pros France. « C’était quelqu’un d’extrêmement efficace, pédagogue et très apprécié par son entourage professionnel », a confié une de ses collègues à l’AFP.
– Hélène Muyal-Leiris, 35 ans, tuée au Bataclan. Mère d’un petit garçon de 17 mois à peine, elle était maquilleuse-coiffeuse à Paris et travaillait dans la mode ou sur des tournages. « Vous n’aurez pas ma haine », a écrit lundi sur Facebook son mari Antoine Leiris, qui avait multiplié les avis de recherche pendant le week-end. « Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. »
« Bien sûr je suis dévasté par le chagrin », a reconnu le journaliste de France Bleu, passionné de cinéma, poursuivant: « Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde. (…) Nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie, ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre », a-t-il lancé aux assassins d’Hélène.
– Bertrand Navarret, 37 ans. Selon le journal La Dépêche du Midi, il avait grandi à Tarbes, où son père est notaire, et vivait à Capbreton, sur la côte landaise. Il était de passage à Paris, pour quelques jours: il est mort au Bataclan.
– Christopher Neuet-Shalter, 39 ans, est tombé sous les balles du Bataclan, où il s’était rendu avec son meilleur ami. Consultant formateur en marketing numérique, il vivait à Clichy (Hauts-de-Seine) avec sa compagne et leur fille de 11 ans. « C’était mon samouraï. Il était drôle, avec beaucoup d’esprit. Et dès que vous prononciez le prénom de sa fille, son regard bleu s’illuminait », a expliqué sa compagne au Parisien.
– David Perchirin, une quarantaine d’années. Après avoir été journaliste, il était devenu récemment professeur des écoles et enseignait depuis septembre 2014 en Seine-Saint-Denis. Il est mort au Bataclan aux côtés de son ami Cédric Mauduit, rencontré à Sciences Po Rennes. « Bons vivants, débordants d’énergie, enthousiastes indéfectibles, le ciment de leur amitié a toujours été leur passion du rock’n roll », selon l’hommage rendu par l’association des anciens élèves de l’établissement.
– Aurélie de Peretti, 33 ans, une infographiste de formation reconvertie dans la restauration, se faisait une joie depuis des semaines d’assister au concert du Bataclan. La jeune femme, décrite comme lumineuse, a été tuée dans la salle de concert.
– Manu Perez, 40 ans, directeur artistique chez Polydor. Ce père de famille a posté sur Facebook quelques minutes avant sa mort une vidéo prise dans la fosse du Bataclan, intitulée « Il y a ceux qui y sont et qui ne sont pas ». Sa mémoire a été saluée sur Twitter par plusieurs artistes dont il s’était occupé.
– Anna Petard Lieffrig, 27 ans, graphiste. Elle a été tuée alors qu’elle dînait à la terrasse du Petit Cambodge avec sa soeur Marion, décédée également, a indiqué à l’AFP le maire de Chailles (Loir-et-Cher), Yves Crosnier-Courtin, où leurs parents tiennent une boucherie. « Elle était venue retrouver sa soeur ce week-end-là et elles avaient envoyé un message à leurs parents pour leur dire que la vie était belle, qu’elles étaient contentes de se retrouver ».
– Marion Petard Lieffrig (ou Lieffrig-Petard selon son profil Facebook), 24 ans. Elle a été tuée avec sa soeur Anna. Elle était musicienne et étudiante en première année du master franco-italien de musicologie à l’Université Paris-Sorbonne, selon un message du président de l’université, Barthélémy Jobert. Elle était, selon lui, passionnée par les voyages musicaux en Méditerranée. La jeune femme venait de rentrer d’une année d’Erasmus à Barcelone et s’apprêtait à effectuer sa deuxième année de master à Palerme (Italie).
– Franck Pitiot, 33 ans, était au Bataclan. Sa compagne, sans nouvelles, avait lancé des avis de recherches sur les réseaux sociaux pendant trois jours, avant que sa mort ne soit annoncée. Le jeune homme, originaire de Meudon, avait fait ses études d’ingénieur dans le BTP à Nancy. « C’était un mec d’une grande ouverture d’esprit, altruiste. Il aimait voyager avec son sac à dos, cuisiner. Et il le faisait divinement bien », a expliqué l’une de ses proches à l’AFP.
– Lacramioara Pop, 29 ans, a été abattue au restaurant La Belle équipe, où elle se trouvait avec son compagnon, Ciprian Calciu. De nationalité roumaine, elle travaillait comme serveuse dans un bar de la rue de Charonne. Elle avait un enfant de 18 mois mais aussi, selon les médias roumains, une fille de 11 ans.
– Caroline Prenat, 24 ans. Cette graphiste lyonnaise était diplômée des Arts appliqués de Lyon et de l’Ecole Condé de Nancy. Elle venait de s’installer à Paris et passait la soirée au Bataclan. « Elle a été une des premières à mourir. Elle était au bar avec une amie qui s’est absentée aux toilettes. Caro lui a souri et elle est tombée », sous les premières rafales de kalachnikov, témoigne lundi son père Yves Prénat au quotidien Le Progrès. « Elle n’a pas eu le temps d’avoir peur. »
– François-Xavier Prévost, 29 ans, mort au Bataclan. « L’amour de ma vie, à jamais », écrit sa compagne sur la page Facebook créée pour lui rendre hommage. Ce passionné de tennis, « toujours souriant, toujours la banane », travaillait dans la publicité à Lille.
– Sébastien Proisy, 38 ans, était sur la terrasse d’un restaurant rue Bichat lorsqu’il a été tué d’une balle dans le dos. Il accompagnait l’un de ses clients, avec qui il dînait, pour fumer une cigarette sur le trottoir. Diplômé de Sciences-Po Paris, il avait travaillé au Parlement européen à Bruxelles puis dans un cabinet d’avocats, avant de créer deux sociétés, l’une pour aider les entrepreneurs à s’installer en Iran et en Asie centrale, l’autre pour promouvoir l’agriculture française à l’international.
– Armelle Pumir-Anticevic, 46 ans, est morte au Bataclan, où elle se trouvait avec son mari, Joseph. « Armelle m’a dit : +Viens, on court+. On n’était pas loin de la porte de sortie. Armelle était derrière moi, on a foncé. Elle est tombée. J’ai cru qu’elle avait trébuché sur un cadavre. Je l’ai ramassée, je la portais. Mais en arrivant près de la porte, un flic m’a tiré par le bras, j’ai dû la lâcher. Putain. Je n’ai jamais revu Armelle », avait-il raconté dimanche à Libération. Chef de fabrication, mère de famille, cette Parisienne était aussi attachée aux Pyrénées-Orientales, où elle possédait une maison.
– Richard Rammant, 53 ans, est mort au Bataclan en protégeant sa femme, Marie-Do, qui a survécu. Il s’est couché sur elle et a reçu plusieurs balles mortelles. Ce fan de rock et de motos Harley-Davidson, était parisien mais toujours attaché à sa région natale du Lot, où il était bénévole dans un festival de blues. Son club de bikers prône « le respect, la fraternité et la solidarité comme un mode de vie », selon son site internet.
– Valentin Ribet, 26 ans, tué au Bataclan. Ce jeune avocat prometteur du barreau de Paris était diplômé de la London School of Economics, et avait suivi des études à la Sorbonne. Spécialisé dans la criminalité en col blanc, Valentin était « un avocat talentueux, très aimé par ses collègues », a fait savoir son cabinet, la firme internationale Hogan Lovells.
– Matthieu de Rorthais, 32 ans, est mort dans l’attaque du Bataclan. Son père et sa soeur lui ont rendu hommage sur Facebook, cette dernière saluant la mémoire de son grand frère, « la plus belle étoile du ciel ». Passionné de musique, il était disquaire à la Fnac Rosny.
– Estelle Rouat, 25 ans, enseignait l’anglais en région parisienne. Originaire de Concarneau, dans le Finistère, la jeune femme, décrite comme « discrète » et dotée « de très grandes qualités » par un proche, est décédée au Bataclan, où elle s’était rendue avec un ami, qui a été blessé à la jambe.
– Thibault Rousse Lacordaire, 36 ans. Tué au Bataclan. Contrôleur financier depuis treize ans à la branche française du fonds de capital-risque américain Colony Capital, après des études d’économie et de gestion, il était également bénévole au Relais Frémicourt, une association parisienne visant à apporter une aide aux personnes démunies. Il voulait faire du volontariat en mettant ses compétences au service d’organisations à but non lucratif.
– Raphaël Ruiz, 37 ans, mort au Bataclan. Il était « passionné de musique, de cinéma, de BD et de tant d’autres choses » selon l’association des anciens de Sciences Po Grenoble. « C’était un ami hors pair, un homme attachant et passionnant, et un grand éclat de rire avec les enfants ». Il travaillait depuis 10 ans chez Ubiqus, où il était « unanimement apprécié pour son professionnalisme, son dévouement et son immense gentillesse ».
– Madeleine Sadin, 30 ans, est morte au Bataclan. Décrite comme « vivante, aimante et curieuse » par ses proches à l’AFP, cette parisienne passionnée de danse enseignait le français dans un collège du Val-de-Marne. « C’était la seule prof qu’on appelait par son prénom », a confié au Parisien l’une de ses élèves, saluant une prof « adorable ».
– Kheireddine Sahbi, 29 ans. Ce violoniste algérien, surnommé « Didine », rentrait chez lui vendredi après une soirée avec des amis lorsqu’il a été tué. Après des études de sciences, il s’était tourné vers la musique et étudiait depuis un an à Paris. « Il habitait un quartier périphérique d’Alger, où la situation était très tendue » et « avait survécu à dix ans de terrorisme », à témoigné à l’AFP un de ses cousins. Son corps devrait être rapatrié en Algérie.
– Lola Salines, 28 ans, éditrice chez Gründ, est morte au Bataclan. Décrite comme « attentionnée, sensible, rigoureuse, branchée, enthousiaste », cette grande brune souriante, habitante du XXe arrondissement de Paris, faisait également du roller derby sous le pseudo Josie Ozzbourne, dans l’équipe La boucherie de Paris.
– Patricia San Martin, 61 ans, fonctionnaire à la mairie de Sevran (Seine-Saint-Denis). Cette militante de la CGT originaire du Chili, nièce de l’ambassadeur chilien au Mexique, s’était réfugiée en France dans les années 1970 pour fuir la dictature du général Pinochet. Elle est tombée sous les balles des jihadistes au Bataclan avec sa fille, Elsa Delplace.
– Hugo Sarrade, 23 ans, débutait son weekend à Paris par ce concert au Bataclan, avant de rejoindre son père en région parisienne. Etudiant en intelligence artificielle à Montpellier, Hugo était persuadé que « l’obscurantisme est notre pire ennemi », selon son père, interrogé par le quotidien Midi Libre.
– Claire Scesa-Camax, 35 ans, graphiste. Originaire d’Avignon, diplômée de l’Ecole professionnelle supérieure d’arts graphiques de la Ville de Paris (Epsaa), elle était graphiste à Paris depuis 2009. « Le meilleur hommage que nous puissions rendre à notre ancienne étudiante (…) est en images », a tweeté l’école lundi, publiant des illustrations pleines de légèreté et d’espièglerie. La jeune femme, qui a notamment travaillé pour le Crazy Horse, s’était rendue selon Libération au Bataclan avec son mari, qui s’en est sorti indemne, et des amis, dont deux ont été blessés.
– Maud Serrault, 37 ans. Elle était depuis trois ans en charge du marketing et de la communication de la filiale française de la chaîne hôtelière Best Western. Diplômée du Celsa, cette jeune mariée avait auparavant travaillé chez Renault, Intermarché, puis chez Hammerson. « C’était une jeune femme pétillante, brillante et aimante », a dit d’elle Olivier Cohn, directeur général de Best Western France. Selon Libération, son mari était avec elle au Bataclan, et a échappé au massacre.
– Sven Silva Perugini, un jeune Vénézuélien qui vivait à Palma de Majorque (Espagne), a été abattu au Bataclan, a annoncé le président du Venezuela, Nicolas Maduro. Le jeune homme s’était rendu au concert de rock avec deux amis compatriotes: l’un a été épargné, l’autre touché, mais ses jours ne seraient pas en danger.
– Valeria Solesin, 28 ans, est morte au Bataclan, où elle se trouvait avec son fiancé et deux amis. Cette Italienne originaire de Venise, doctorante en démographie et bénévole pour l’ONG italienne Emergency, vivait depuis quatre ans à Paris. « Elle nous manquera et je pense, au vu de son parcours, qu’elle manquera aussi à l’Italie », a déclaré sa mère aux médias italiens. « Elle était le visage souriant et le cerveau brillant de la jeune communauté italienne à Paris », a témoigné un proche à l’AFP.
– Fabian Stech, 51 ans, tué au Bataclan était critique d’art et aussi enseignant d’allemand dans un lycée privé de Dijon. Né à Berlin, il était installé en France depuis 1994 où il était marié à une avocate dijonnaise et père de deux enfants.
– Ariane Theiller, 23 ans, est morte au Bataclan, où elle se trouvait avec des amis. Originaire du Nord, cette passionnée de bande dessinée s’était installée à Paris après des études de Lettres à Orléans et à Strasbourg. Décrite comme « rayonnante » par l’un de ses anciens professeurs, elle travaillait comme éditrice chez Rustica. « Nous sommes tous bouleversés, anéantis. On pense à ses parents. Elle avait seulement 23 ans… », a indiqué Louise Rossignol, responsable de la communication chez Urban Comics, où elle avait été assistante d’édition.
– Eric Thomé, photographe et graphiste parisien, âgé d’une quarantaine d’années. Ce passionné de musique, titulaire d’un BTS en communication visuelle, avait exposé des photos en juillet aux Rencontres de la photographie d’Arles. Selon l’un de ses amis, qui a posté un message sur Facebook, il allait bientôt être père.
– Olivier Vernadal, 44 ans, fan de rock et habitué du Bataclan. Cet habitant du XIe arrondissement de Paris, originaire de Ceyrat (Puy-de-Dôme), travaillait comme agent des impôts à Paris. Il est tombé sous les balles de kalachnikov dans la salle de concert.
– Stella Verry, 37 ans, dînait au Petit Cambodge, rue Bichat, lorsque les balles ont fusé. Médecin généraliste, elle avait récemment ouvert un cabinet dans le XIXe arrondissement de Paris, tout en étant médecin régulateur du Samu.
– Luis Felipe Zschoche Valle, 33 ans, Chilien. Il habitait depuis huit ans à Paris, où il travaillait comme musicien. Fan de rock, membre du groupe de rock Captain Americano, il se trouvait vendredi soir au Bataclan avec son épouse française, Cécile Misse, décédée à ses côtés lors de l’attaque.
– Lola, une jeune femme de 17 ans, est morte au Bataclan. L’adolescente, la plus jeune victime de la tuerie, était devenue emblématique des avis de recherches postés sur les réseaux sociaux depuis vendredi soir, tant la photo de son visage avait été partagée. Sa mort a été annoncée mercredi matin. « Souvenons-nous que l’instruction, l’humanisme, la culture, sont les meilleurs outils contre la barbarie », a écrit son père sur les réseaux sociaux.
– Un Parisien d’une trentaine d’année, dont la famille ne souhaite pas rendre le nom public. Mort au Bataclan.
– Une Suédoise d’une vingtaine d’années est tombée au Bataclan. Elle était originaire du centre du pays, selon les autorités de Stockholm, qui ne souhaitent pas donner de renseignement supplémentaire.
S.S (Avec AFP)