Les syndicats du 93 unis contre le racisme

 Les syndicats du 93 unis contre le racisme

Illustration – Nicolas Liponne / NurPhoto / AFP


Demain (3 avril), un rassemblement aura lieu pour tirer la sonnette d'alarme contre une vague d'événements racistes ayant touché la Seine-Saint-Denis.


Génération identitaire


Le racisme gagnerait-il de plus en plus de terrain en France ? Vendredi matin (29 mars), une banderole xénophobe aurait été déployée sur le toit de la CAF de Bobigny par des militants de « Génération identitaire », groupuscule d'extrême droite.


Témoins de cette action, des militants syndicaux ont « dénoncé cette provocation nauséabonde » selon leurs mots : « Génération identitaire », comme tous les groupuscules d'extrême droite, portent des idées en totale opposition avec nos valeurs, notre aspiration de transformation sociale, nos combats syndicaux pour une société plus juste, plus solidaire, accueillante et fraternelle ».


 


Rassemblement


Cet événement de la CAF de Bobigny a servi de déclencheur. Plusieurs syndicats de Seine-Saint-Denis (CGT93, CFDT93…) ont décidé d'organiser un rassemblement, ce mercredi (3 avril), pour dénoncer, d'une part cet action de « Génération identitaire », et d'autre part ce climat de plus en plus délétère aux relents de racisme. Effectivement, les syndicats désirent également pointer du doigt, les actes « romanophobes » qui ont touché le département ces derniers jours.


Rumeurs


En début de semaine dernière, à Clichy-sous-Bois et Bobigny, « plusieurs rixes et violences » visant la communauté Rom ont éclaté. A l'origine de ces violences, des « rumeurs infondées », selon la préfecture de police, évoquant des tentatives d'enlèvements d'enfants par des personnes se déplaçant en camionnette blanche, notamment dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis. Malgré les différents démentis des autorités, évoquant des « fake news », la communauté Rom a été attaquée. Des événements qui laissent transparaître une discrimination que les syndicats veulent dénoncer avec un rassemblement devant la préfecture de Bobigny (3 avril, à 12h30).