Les Marocains en tête des étudiants étrangers en France

 Les Marocains en tête des étudiants étrangers en France


La formation française fait toujours recette à l'étranger et c'est les étudiants du Royaume qui arrive en tête et de loin, devant les Algériens et les Chinois. Avec 39 855 étudiants en 2017/2018, ils représentent 12% des étudiants étrangers en France. Spécificité des étudiants marocains : ils choississent pour 43% d'entre eux des matières scientifiques contre à peine 13% en langues et lettres.


Le premier ministre Edouard Philippe a annoncé vouloir faire de la France, une terre d'accueil pour les étudiants étrangers. Il est prévu d'en recevoir 500 000 d'ici à 2027. Un chiffre qu'il n'est pas impossible d'atteindre tant le nombre d'étudiants étrangers n'a cessé d'augmenter depuis 15 ans. On est passé de 165 000 en 2002 à 340 000 en 2017, soit près du double !


La Cour des comptes vient de publier un rapport sur la mobilité internationale des étudiants. Et les enseignements y sont interessants à plus d'un titre. Sans grande surprise la plupart d'entre eux (46%), viennent d'Afrique avec une présence importante des pays du nord du continent. Et le Maroc fournit un potentiel de 39855 étudiants, là où l'Algérie et la Tunisie culminent respectivement à 30 521 et 12 842 étudiants.


Autre enseignement : le choix des matières. Pour 40% des Européens (Allemagne, Italie, Portugal), ce sont le français, les langues ou les sciences sociales qui les attirent. Tout l'opposé des pays du Maghreb qui viennent suivre un parcours scientifique.


Pour l'heure, on ne connait pas encore l'impact de l'augmentation des droits d'inscription sur cette dynamique. Le 12 octobre, le Conseil Constitutionnel a consacré le principe de gratuité de l'enseignement, remettant en cause la hausse des frais pour les étudiants étrangers.Une décision "historique" selon la présidente de l'Union Nationale des Etudians de France (Unef). Les droits d'inscription "modiques" peuvent tout de même être perçus. Encore faut il savoir ce que va représenter cette somme modique.