Les 102 interpellés du lycée Arago ne sont pas oubliés

 Les 102 interpellés du lycée Arago ne sont pas oubliés

À la suite de la manifestation organisée le 23 mai 2018 par les élèves du lycée d’Arago


En mai dernier, en marge d’une manifestation, une série d’interpellations musclées, dans le lycée Arago. Aujourd’hui, les questions restent nombreuses.


Coup de filet


En mai dernier, dans le contexte des premières déceptions liées aux ratés de Parcoursup et où les manifestations anti-Macron se multipliaient, un groupe de manifestants se retrouvait acculé dans l’enceinte du lycée Arago (Paris). Sans faire de distinction entre manifestants et simples lycéens, les forces de l’ordre ont interpellé 102 personnes puis les ont placés en garde à vue dans différents commissariats parisiens.


Humiliations


Parmi cette centaine de personnes interpellées, de nombreux lycéens, dont la plupart étaient mineurs, ont dénoncés leurs conditions d’interpellation et de détention. 


D’ailleurs dès le mois de juin dernier, un lycéen portait plainte en dénonçant des humiliations et des maltraitances. Lors de l’interpellation, tous ont été embarqués dans des autocars où ils ont dû attendre pendant plusieurs heures selon des témoignages.


Flou


A quelques semaines du passage devant les tribunaux, prévus pour octobre, pour la plupart des 102 interpellés, ce soir (19 septembre), un rassemblement de soutien est prévu au Lycée Arago. Pour les organisateurs de cet événement, ce grand coup de filet de mai dernier n’était pas anodin : « Il ne s'agit plus ici d'un simple fait divers mais bien d'une affaire politique où tout est mis en œuvre pour museler la contestation ».


Les 102 interpellés d’Arago seront fixés dans les prochaines semaines. Des sanctions disproportionnées pourraient ranimer un sentiment d’injustice et conduire à une mobilisation des lycéens d’Arago encore marqués par l’épisode du mois de mai.