L’agacement des enseignants d’un collège d’Argenteuil
Juste un poste de CPE supplémentaire. La demande du collège Jean-Jacques Rousseau (Argenteuil) ne semble pas être la priorité de l’inspection académique.
Effectif
Le collège Jean-Jacques Rousseau (Argenteuil) a besoin d’un conseiller principal d’éducation supplémentaire (CPE) pour faire face à la hausse du nombre d’élèves. Jusqu’à l’année dernière, le bureau de la CPE peinait déjà à répondre à toutes les demandes. Or, en juin, les enseignants du collège apprenaient qu’une classe supplémentaire verrait le jour à la rentrée 2018, soit environ 50 élèves de plus. L’an passé, pour gérer 575 élèves, il y avait une CPE à 80 %, ainsi qu’un stagiaire. Juste avant les vacances, il a été acté que le stagiaire n’était pas reconduit et que le nombre d’élèves passerait à 617.
Espoir
Malgré plusieurs rendez-vous, avant la période estivale, la situation n’a pas évolué forçant les professeurs à faire grève la semaine de la rentrée. Vendredi dernier (7 septembre), les professeurs du collège Jean-Jacques Rousseau ont obtenu, au forceps, un rendez-vous au ministère de l’Education nationale et espéraient également obtenir de la même façon une entrevue au rectorat mercredi (12 septembre). La veille, les enseignants prévenaient que si le rendez-vous au rectorat s’avère non concluant, il est fort possible qu’un blocage du collège soit effectué par les parents d’élèves et les enseignants : « Ça commence à monter en pression. Tout le monde est agacé par cette situation ».
Colère
« C'est devant une porte restée close qu'une trentaine de personnes se sont rassemblées devant le rectorat de Versailles ce mercredi 12 septembre » résumaient les professeurs dans un communiqué. Tout en indiquant que ce temps avait été bénéfique quant à la réflexion sur la prochaine action à prévoir pour enfin obtenir un deuxième poste de CPE. Egalement présents, des parents d’élèves sont agacés mais déterminés à combattre pour une meilleure vie scolaire dans l’établissement de leurs enfants.
Peu de satisfactions
Depuis le mois de juin, les avancées sont peu significatives. Ainsi le « demi-poste d'AED supplémentaire » et l’affectation d’un deuxième principal adjoint, à l'année, actés par l’inspection académique, ne règlent pas le problème : « Si cette réponse semble contenter l'inspection, elle demeure incohérente considérant la demande clairement réitérée (création d'un deuxième poste de CPE pour un collège de 617 élèves) » expliquent les enseignants.
Les prochains jours pourraient être décisifs.
Société. Rentrée sous tension dans un collège d’Argenteuil