Islamophobie : dire stop au racisme

 Islamophobie : dire stop au racisme

France – Marche contre l’islamophobie : dire stop au racisme


Dire stop à l'islamophobie ! Ce sera l'objectif d'une Marche nationale, dimanche prochain, lors de laquelle personnalités et militants de tous bords seront réunis.


Stop !


« STOP aux discours racistes qui se déversent sur nos écrans à longueur de journée, dans l'indifférence générale et le silence complice des institutions étatiques chargées de lutter contre le racisme ». Tel est le discours de ralliement pour la Marche nationale du dimanche 10 novembre contre l'islamophobie.


« Vigilance », « détection des signaux faibles de radicalisation », l'agression d'une femme voilée par le député RN Julien Odoul lors du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, certains responsables politiques, consciemment ou inconsciemment installent depuis quelques mois un climat propice à la stigmatisation des musulmans de France. Aujourd'hui, de nombreuses personnalités, militants mais aussi personnalités politiques appellent à dire « stop » à l'islamophobie.


Banalisation ?


Le mois dernier, Coexister, organisation fondée sur la coopération interconvictionnelle et regroupant de jeunes juifs, chrétiens, musulmans, athées, agnostiques, bouddhistes, tirait la sonnette d'alarme. Ces derniers dénonçaient ce climat de haine à l'encontre des français de confession musulmane qui se renforce depuis ce qu'il s'est passé le 11 octobre, et l'agression de la femme voilée au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, ayant entraîné de nombreux débats, dans les médias, autour du voile :


« Cette haine a dépassé le stade des prises de positions sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision pour trouver un nouveau théâtre d’expression au cœur d’une assemblée de la République (…) elle se banalise dans la bouche de nos représentants, élus, ministres et administrations » s'inquiète Coexister.


Racisme


Dénoncée depuis de nombreuses années par les militants associatifs, les citoyens lambda ou certaines personnalités, l'islamophobie est quelque chose dont l'existence est encore niée par certains.


L'attentat contre la mosquée de Bayonne, du 28 octobre dernier, n'en est qu'un exemple manifeste et tragique. Pour les signataires de l'appel à la Marche contre l'islamophobie, il faut regarder en face ce qui relève du racisme : « Quel que soit le nom qu'on lui donne, il ne s'agit plus ici de débats d'idées ou de critique des religions mais d'une forme de racisme explicite qui vise des personnes en raison de leur foi ».