« Hijab running » : elles continueront de courir
La polémique autour du retrait du « hijab running » des magasins Décathlon suscite de vives réactions et un sentiment d’exclusion des femmes musulmanes.
Ebullition
Depuis le 24 février et la décision de Décathlon de retirer de la vente son « hijab running », suite à de nombreuses pressions reçues par le personnel, les réseaux sociaux sont en ébullition. Depuis sa création, voici presque trois ans, l’association Lallab défend un féminisme intersectionnel et inclusif.
Dans un communiqué, l’association regrettait cette nouvelle expression de la crispation autour du voile : « La crispation est telle que la volonté d’exclure les femmes musulmanes de toutes les sphères de la société s’exprime sans retenue que ce soit dans la classe politique ou même chez certaines féministes ».
Exclusion
Pour Lallab cette nouvelle affaire du « hijab running » vient allonger la longue liste des polémiques visant à exclure les femmes musulmanes voilées des aménagements sportifs (salles de sport, piscine…) et de la vie sociale en général :
« Aujourd’hui en France, quel que soit le domaine – travail, éducation, art, loisirs, etc. – les femmes musulmanes sont pointées du doigt et écartées de la société. Sous couvert de féminisme, des messages stigmatisants et haineux sont relayés et banalisent encore une fois la diabolisation d’une partie de la population française ».
Discrimination
C’est exactement pour combattre ce type de polémiques discriminatoires que Lallab a été créée. Le combat est quotidien : « Lallab, comme d’autres associations féministes, ont travaillé à la construction d’espaces où la pratique sportive serait accessible aux femmes dans leur pluralité, en mettant en place des cours de sport et de danse ouvert à toutes les femmes ».
De plus, Lallab a lancé le hashtag #WeKeepRunning pour réaffirmer que les femmes peuvent courir où elle le veulent et surtout dans la tenue de leur choix.