Grand débat de Créteil : Les jeunes ont la parole
Alors que se prépare la restitution du Grand débat national, des habitants de Créteil ont tenu à donner la parole à certains grands oubliés de ce débat.
Les oubliés
Alors que le Président de la République, Emmanuel Macron, s’apprête à prendre la parole pour annoncer ses décisions suite au Grand débat national, des habitants de Créteil ont pris l’initiative de leur propre « débat ».
Pour ces derniers, il s’agit notamment de pouvoir entendre ceux qui ont été mis de côté par les différents thèmes du Grand débat national, dont notamment, les femmes et les jeunes : « Mais pas n’importe quels jeunes, ceux qui sont dans les cités. Nous avons décidé de leur ouvrir les portes afin qu’ils s’expriment » explique Salika Amara, présidente de l’association Fils et Filles de la République (FFR).
Grand débat des quartiers de Créteil
Ce vendredi (26 avril) aura lieu la restitution du questionnaire, auquel ont répondu de nombreux jeunes vivant dans les cités de Créteil, lors de la rencontre-débat « Pas de quartiers ». L’organisation de ce débat se fait en trois étapes.
Première étape la distribution puis le recueil d’un questionnaire auprès des jeunes des cités. Ce questionnaire était anonyme et les seules précisions à apporter concernaient le nom du quartier de l’interrogé et son âge, sachant que les catégories d’âge allaient de 10 à plus de 25 ans.
La deuxième étape devait consister à aller dans le quartier le plus sensible de Créteil pour un temps d’échanges avec les jeunes. Faute d’avoir pu obtenir une autorisation pour un événement à grande échelle, ce deuxième temps a été plus informel mais tout de même enrichissant.
Et enfin, dernière étape, la rencontre-débat de vendredi qui permettra d’échanger avec les principaux intéressés des résultats du questionnaire.
Leurs propres problématiques
Un débat « pour tous ceux qui n'ont pas pu s'exprimer sur leur quartier, leur problématique personnelle » rappelle Salika Amara. Un débat où tout sera fait pour que les jeunes puissent exprimer eux-mêmes ce dont ils ont besoin, leurs aspirations.
Le nom de ce débat, « Pas de quartiers ! », est à double-sens, renferme deux idées. D’une part le décloisonnement des quartiers et d’autre part l’idée de ne pas se laisser faire. Ne pas se laisser faire c’est prendre son avenir en main, prendre la parole afin de faire de l’endroit où l’on vit, un endroit plus « vivable ».
De nombreuses idées, envies ou remarques ont été recueillies auprès des jeunes avec ces questionnaires. D’autres idées émergeront peut-être lors du débat. Suite à ce dernier, l’association FFR enverra la restitution au maire de la ville, « parce que les jeunes ont des choses à dire ». Mais surtout, l’association tiendra compte des différents points de vue exprimés et tentera d’y apporter des solutions concrètes :
« Nous sommes prêts à nous battre à leurs cotés pour pouvoir faire avancer les choses et passer les demandes auprès du maire ».